Les pharmacies privées sont entre le marteau et l’enclume. Le projet de monopolisation d’Etat de l’importation des médicaments fait coule...
Les pharmacies privées sont entre le marteau et l’enclume. Le projet de monopolisation d’Etat de l’importation des médicaments fait couler beaucoup d’encre.
Est-ce en réalité une question de santé publique ou du mercantilisme, du business pur et simple ? Qu’est ce que l’Etat reproche aux pharmacies privées pour leur interdire l’importation ?
Selon le gouvernement, c’est pour rendre disponible les médicaments et éviter les ruptures de stock. Le directeur de l’Agence National des Médicaments, technicien de laboratoire, a déclaré dans Alwatwan qu’il y a de l’anarchie dans l’importation. Le secrétaire général du gouvernement a partagé ce même avis lors d’une réunion avec le syndicat des pharmaciens.
En verité, l’anarchie c’est quand on charge un technicien de laboratoire pour diriger l’agence des médicaments et un médecin pour l’unique centrale d’achat des médicaments du pays. L’anarchie c’est quand toutes les décisions se font de façon unilatérale. Rappelons que le document a été élaboré en l’absence des pharmaciens d’officine. L’anarchie c’est quand des commerçant se livre à un marché parallèle sans aucune impunité. L’anarchie c’est quand les médicaments de la rue bondent les marchés et les boutiques.
Les médicaments vendus en pharmacies sont des produits importés de l’industrie et des grossistes qui sont à leur tour contrôlé dans leur pays d’origine. Ce sont des médicaments de qualité et surs.
S’il est vraiment question de disponibilité des médicaments, l’Etat devait encourager le secteur privé. Cette monopolisation est une question de business. L’Ocopharma souhaite élargir sa liste des produits et l’Etat oblige les pharmacies privées d’acheter chez eux ; c’est clair. Sinon, si la disponibilité est bien le but, l’Ocopharma continuerait de commander les produits d’urgence hospitalière et les pharmacies privées de faire ce qu’ils sont toujours fait : fournir les médicaments au citoyens.
La santé devient malheureusement un putain de business (excusez le mot p). Des personnalités haut placées ont des intérêts personnels dans la monopolisation. Si l’Etat pensait un seul instant à la santé de nos concitoyens, il serait automatique de renforcer la capacité d’importation de l’Ocopharma et d’encourager parallèlement le secteur privée ;
Si le projet sur l’exclusivité venait d’aboutir ce sera la fin des pharmacies, les prescriptions seront limités. Il y aura des morts, et le bien être de la population perturbée.
Les autorités font la sourde oreille (Ministère, secrétariat générale du gouvernement, Ocopharma...) ; certains disent avoir « les mains liées » qu’il est trop tard car la « machine est engagée », c’est « inscrit dans une feuille de route » ; d’autres n’hésitent pas de mentir en déclarant que « le projet de loi est déjà voté » alors qu’il n’est même pas passé en commission.
Le gouvernement savent que le projet est bidon mais qu’ils sont prêt a risquer nos vies. Et la feuille et la route, toutes sont dangereuses.
Il appartient aux comoriens de soutenir le mouvement des pharmaciens et les Elus de rejeter ce projet pour la vie de la population et dire non aux intérêts égoïstes et personnels.
CHEIKH ALI SAID AHMED
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