Des nombreux comoriens de l’intérieur comme de l’extérieur, ont suivi entre le 14 et le 17 décembre 2018, le procès le plus historique et...
Des nombreux comoriens de l’intérieur comme de l’extérieur, ont suivi entre le 14 et le 17 décembre 2018, le procès le plus historique et sans pareil de l’archipel des Comores. Un procès désarmant, comme s’il s’est déroulé dans une jungle où seul la parole du plus puissant est toujours vérité.
Oui, dans une forêt normale, il y a au moins un loup, une sorcière ou un orgue qui font la loi. Des condamnations sorties du fond rouillé de haine et de vendetta. Il suffit d’être opposant, de dire que ça ne va mal, ou être proche d'un opposant pour que le ciel tombe sur ta tête.
« Procès dit de tentative de coup d’Etat...»
C’était le vendredi 14/12/2018, que le procès de la haine a débuté. Plusieurs personnes contre lesquelles le commissaire du gouvernement a requis des lourdes peines, ont été déclarées coupables de la tentative de coup d’Etat, de déstabilisation et d’assassinat. Ils s’agissaient du commandant Fayssoil Abou Salam, le Vice-président Djaffar Ahmed Said et son frère Me Bahsane Ahmed, l'écrivain Said Ahmed Said Turqui condamné à travaux forcés à perpétuité et trente ans de peine incompressible, Sitty Nour Said Turqui, Ibrahim Salim, Aliane Halifa, Youssouf Mzé.
Ibrahim Moussa et Ibrahim Djae alias Galaxie, ont été relaxés et pourtant, ils ont avoué leur rôle dans cette affaire… Ces derniers temps les comoriens se trouvent dans une République de tous les dangers, où laisse présager une éventuelle guerre de tous contre tous. Un régime qui est à pied d’œuvre pour fabriquer les purs cauchemars des citoyens au sein d’un pays réputé de calme.
Aussi avec la justice des deux poids et deux mesures, le permanent Galaxie a appliqué à la lettre ce qui lui sont inculqués. Ce qui lui a valu sa relaxe. Galaxie Ibrahim Moussa sont déchargés. Donc des coupables, faisant aveux de leur culpabilité sont relaxés pour service rendu. Il faut savoir que ce procès s’est déroulé à l’absence des avocats de la défense.
« Le procès Cheville garni de cruauté »
Ensuite, lundi 17/12/2018. Sauf un sadique, mais aucun comorien qui n’a pas eu le cœur et l’âme crispés. Et ceux qui ont des yeux légers ont versé des larmes. De ce procès baptisé « Procès cheville », les comoriens ont beaucoup vus. Une affaire dans laquelle, sont impliqués les anciens ministres Hassane Elbarwan et Mmadi Ali, le Dr Chakour, Alphonse Mlanao, les députés Tosha Djohar et Ali Mhadji... et plusieurs jeunes comme Issmaila Mahamoud, Mzungu et autres.
La fuite de la foi musulmane, la complicité du muftorat, qui se traduit par son silence et fatwa… implicite... qui cumulaient dans ce procès injuste et criminel. Au cours de ce procès un accusé surnommé Sular a dit avoir identifié Mr Salami dit Capitaine comme le coupeur de la main du gendarme Ali Radjabou. Sular a aussi témoigné publiquement qu’il a été férocement torturé lors de sa garde à vue. Ses dents ont été arrachées avec une pince, sa tâte plongée dans un seau plein d’urine et d’autres formes de tortures.
Aussi plus odieux, la sourde-oreille du président de la Cour de sûreté de l'Etat, et qui passait outre quant à ces témoignages bouleversant et qui raisonnaient droit dans ses oreilles. C’est ainsi que le juge a sauté ses témoignages pour autre accusé. Sular s’est étonné de n’avoir pas vu Salami dans l’audience ne serait ce que sous forme de témoin. Depuis le début de l’affaire, Salami aurait bénéficié d’une protection... des hauts du pouvoir.
Said Yassine Said Ahmed
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