Unie lors des assises et du référendum contestés, la mouvance présidentielle semble en panne

La Mouvance présidentielle, aussitôt cousue, aussitôt décousue Si ce n'est pas la débandade, en tout cas ça y ressemble. Unie lor...

La Mouvance présidentielle, aussitôt cousue, aussitôt décousue

Si ce n'est pas la débandade, en tout cas ça y ressemble. Unie lors des assises et du référendum contestés, la mouvance présidentielle semble en panne.

Les raisons sont multiples et sont attribuées à la CRC, cette dernière accusée par ses alliés de gourmande. Il y a quelques jours et en présence du président, l'ancien gouverneur d'Anjouan n'est pas passé par quatre chemins, il a pointé le parti du président de ne pas tenir compte des partis et personnalités ayant rejoint la mouvance, or que l'on s'approche à l'élection présidentielle. 

Certains ont quitté le navire sans le dire, Mzimba d'ailleurs a réuni des amis et la presse pour dire tout « le bien » qu'il pense du régime.

Les anciens gouverneurs de la Grande-Comore Abdoulwahab et Elback grognent, Said Larifou, lui multiplie ses déplacements à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Il est sur tous les fronts politiques et sociaux.

L'arithmétique de la mouvance s'effrite. On a du mal à lire l'avenir du régime. 

Et pourtant, ce qui se passe chez nos voisins Malgaches devrait servir de leçon au régime, avec un président sortant à 4% de suffrages. C'est dire que ce n'est pas parce qu'on a le pouvoir, qu'on peut tout se permettre. Même si tous ces partenaires « encombrants » ne sont pas passés à l'acte de rupture, ils apparaissent dans les faits, comme étant des personnes qui suivent l'imam de la prière sans le croire, c'est un stade d'implosion. Msaidie, lui est arrimé au ministre des affaires étrangères, on dit même que sa présence dans les délégations à l'étranger est motivée par une casquette de conseiller occulte du ministre, cela suffit-il à consoler les ardeurs de l'homme ? 

Si le régime poursuit son arrogance, sa suffisance, c'est l'incertitude. Le référendum n'est pas la présidentielle, chacun surveillera ses billes et le réveil pourrait être difficile.

Par Daoud Halifa