Un samedi noir pour le président Azali et les siens
Comme il n y a pas début sans fin, le Samedi 25/11/2018, s’est inscrit le début d’une fin dont nombreux des comoriens espérèrent la venue. C’était au Palais du peuple comorien où l’évènement s’est produit.
Qui aurait imaginé que des politiques comoriens, notamment nos députés n’allaient pas céder aux caprices des billets de Banque, contre la vie de tout un peuple ? Inattendu car cela est intégré dans les mœurs du pays d’affabilité et de naïveté. Une bonne histoire de notre pays, s’est inscrite ce jour susdit.
Et dommage que Colonel Azali et ses lieutenants figurent sur la seule page qui est ténébreuse. Une grande partie de la population comorienne a été agréablement surprise par la conscience de nos vingt et un élus, sur les trente et trois, composant l’hémicycle… Et nombreux sont ceux qui espèrent aussi que le chef de l’Etat prend conscience et se s’oriente vers le bon sens, en tirant la leçon de la douche froide que lui et ses lieutenants viennent de prendre via les vingt et un députés, prêts à voter NON, contre sa loi taillée en costume sur mesure.
Oui, une des victoires du peuple… car c’est un pari échoué du vice-président de l’assemblée qui a promis au chef de l’Etat… le « voter oui » d’un poignée majoritaire, qui serait tombé sur les billets de banque…
«Haut du perchoir, l’orgueil engendre le déshonneur»
Samedi 25/11/2018, la séance a été prévue être ouverte à dix heures du matin. Et de neuf heures du matin à minuit, les députés de l’opposition, étaient présents à l’hémicycle… sans qu’aucun député du pouvoir, ni le président de l’Assemblée ni même ses vice-présidents y apparaissent. Donc s’absenter sans moindre information protocolaire aux collègues, n’est qu’une insulte à ces derniers. Une définition de comment ces institutions sont mises au rabais avec des hommes qui ignorent leurs qualités et leurs titres tombés du ciel.
Il s’agirait d’une séance plénière pour un projet de loi dite « d’habilitation. » Ceci est dit léguer le plein pouvoir au chef de l’Etat… par ces élus afin de tailler les institutions et la vie de tout un peuple à sa convenance: Gouverner parordonnances. D’ailleurs le Samedi 24/11/2018 était le deuxième ajournement après celui du lundi 19/11/2018, où ce même scénario, donc l'abandon de l’hémicycle par ce même président et ses vice-présidents. La raison de ces deux renvois n’était autre que la quête d’une majorité insolite à l’assemblée, pour faire passer cette loi jugée boutefeu par les vingt et un députés résistants.
« Le délice du pêché et son gout amer »
Comme il a été promis, le chef de l’Etat avait le plein espoir que cette loi va passer en rimant avec les billets de banque. Un système qui, dans un pays où la justice avait du sens, s’appellerait « corruption ». Donc acte condamnable. Mais aux Comores, cette substance légale; la corruption est même une fierté du corrompu et du corrupteur, plus que l'hymne national. Elle est adoptée comme devise. Sinon, le refus des députés de l’opposition d'empocher le butin, venant de la sueur du peuple, a transformé le Samedi 24/11/ 2018 en Samedi noir d'Azali, de son pouvoir et de ses courtisans.
Oui, cette assemblée nationale avait habitué au chef de l’Etat via le Vice-président du perchoir, d’y avoir la mainmise sans disgrâce. Cette fois-ci, l’échec leur est surprenant même si prévisible, car promis par le député de Washili qu’il allait maîtriser la situation, celle-ci leur reste un coup dur, qui les ridiculise. Mais quand même, l’orgueil continue son chemin, avec le passage en force. Une loi retirée », mais comme l’écrasement du peuple pour aller se baigner dans l’océan de pétrole promis, Azali et les siens déboisent un autre chemin aussi rude contre le grès du peuple. Les propos de Dhoulkamal, se laissent comme témoignage.
«Maoulana et Dhoulkamali, les déstabilisateur fiévreux»
La déstabilisation de l’Assemblée nationale, est un dossier qui aurait été confié au SGG Monsieur Idaroussi et le Dircab à la présidence Mr Mohamed Ali Bellou. Ces derniers auraient été jugés incapables de le traiter. Donc ce dossier aurait été récupéré par Maoulana Charif, vice-président de l’Assemblée, conçu expert en subversion de l’assemblée. Mais cette fois-ci, c’est raté. Et l’évidence s’impose.
Un chef de l’Etat ayant un député et demi dans une assemblée de trente et trois députés, un ministre de l’intérieur sans aucun élu… mais quand même qui prétendent avec l’aide d’un député mi-pouvoir, mi opposition… faire passer une loi néfaste à la population. Salutaire est la prise de conscience des élus indignés, et qui ont fait reculer cet absolutisme. Il est grand temps que les gens du pouvoir actuel comprennent que nombreux sont les comoriens qui ne veulent pas d’eux comme dirigeants.
« Azali et la leçon non comprise »
La scène passée à l’assemblée nationale des Comores le samedi 25/11/2018, n’honore pas le pays. Juste annuler une séance plénière parce que le pouvoir est en panne de majorité au perchoir, est plus qu’humiliant. Comme s’ils ne le savaient pas. Sur trente et trois députés, le parti au pouvoir et ses alliés comptabilisent en tout, deux députés et demi. Comment ne pas savoir qu’avoir une majorité en commençant par ce chiffre, c’est décrocher la lune avec les dents ? Ou c’est le plaisir de prendre le peuple pour obtus ? Une loi se discute, se soumet et passe au vote.
Le chef de l’Etat doit désormais virer ses yeux et sa conscience vers le monde évolué et non vers ses modèles: Denis Sassou Ngesso, Paul Biya et consorts. Colonel Azali, envisage passer à l’offensif, donc un décret pour la convocation du collège électorale, dans les heures qui viennent, sans se rendre compte qu’une fois qu’on pousse un chat vers un recoin c’est la morsure mortelle qu’on attend.
Par Said Yassine Said Ahmed ©ComoresPlus
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