AZALI a touché le summum du ridicule. A l’occasion de la fin de la prière de ce vendredi , il s'adresse aux croyants présents dans ...
AZALI a touché le summum du ridicule. A l’occasion de la fin de la prière de ce vendredi , il s'adresse aux croyants présents dans la mosquée d’une ville d’Anjouan en leur demandant de pratiquer la délation de leurs enfants en possession d’armes.
C’ est la demande de trop, car si une partie d’élus, ou d’habitant de l’ile ont prêté allégeance à AZALI, ce n’est pas par amour mais uniquement par survie et d’ éviter la prison.
C’ est la demande de trop, car si une partie d’élus, ou d’habitant de l’ile ont prêté allégeance à AZALI, ce n’est pas par amour mais uniquement par survie et d’ éviter la prison.
La rébellion des Anjouanais à l’égard du pouvoir d’AZALI le mois passé s’explique par le hold-up constitutionnel qui va leur priver de leur tour de la tournante en 20121.
En aucun cas les Anjouanais ne vont pas dénoncer leurs enfants en possession d’armes auprès du pouvoir actuel qu’ils jugent injuste qui n’écoute ni leurs doléances, ni leurs préoccupations quotidiennes et en plus AZALI a mis en prison de manière arbitraire et injustifiée leur enfant chéri AHMED ABDALLAH SAMBI.
Le chef de l’État peut continuer à pratiquer le déni de façon insolente sur nombre de sujets qui touchent la vie politique comorienne, mais force est de constater que beaucoup d’Anjouanais se sentent bien dirigés par un Anjouanais que par un Grand-Comorien, l’absence d’un institut des sondages élément précieux en démocratie sur les iles nous prive malheureusement de la température de l’état d’opinions sur le personnel politique de l’archipel.
A titre d’exemple lors de la présidence de la tournante de 2006 à 2011 les Anjouanais ont vécu cette période comme une renaissance des années du feu AHMED ABDALLAH. Le manque de culture politique et historique d’AZALI s’observe lamentablement sur les actes et les prises des décisions sur la manière de gouverner cet archipel.
Tout d’abord tenir un tel discours qui consiste à inciter les Anjouanais à pratiquer la délation suppose au préalable l’image d’un président rassembleur, fervent défenseur de la cohésion sociale et de la paix civile. Le message aurait passé auprès de la population anjouanaise; en plus le chef de l’État a eu le toupet de demander à la population de faire ce que les gouvernements successifs n-ont pas réussi à la faire à savoir le ramassage des armes planquées sur l’ile depuis le temps d’ AHMED BACAR.
Ensuite par son passé historique, Anjouan est une ile rebelle de l’archipel. Elle a défié le pouvoir d'ALI SOILIHI, de MOHAMED TAKI et durant la période séparatiste, AZALI s’entendait bien avec le séparatiste notoire d’Ahmed Bacar. Enfin, le discours d’AZALI sur les armes planquées sur l’ile traduit implicitement un malaise profond du président surtout au sujet des 14 militaires qui ont déserté dernièrement, en se repliant sur Mayotte et en demandant l’asile politique.
Actuellement la grogne couve dans l’armée comorienne, mal payée, sous-équipée et mal considérée par l’actuel président ancien militaire comme eux. Or ce climat d’exaspération au sein de l’armée peut aboutir à tout moment à une rébellion, mais pour le moment c'est l’omerta qui règne et il faut savoir que les deux tiers des militaires comoriens sont d’origine anjouanaise. Il y a de quoi à donner de la migraine périodique à AZALI.
Durant quinze ans, les comoriens ont oublié le cauchemar de l’instabilité politique en les convoquant tous les cinq ans à élire le président de l’Union , les gouverneurs, et les, députés, maintenant, avec la pagaille institutionnelle en cours d’élaboration pour une mise en œuvre l’année prochaine. Le doute et l’incertitude d’un lendemain alarmiste s’installent dans les têtes des gens et les comoriens assistent avec la peur au ventre, avec une atmosphère crépusculaire d’une fin de cycle et une autre période instable et morose se profile à l’horizon
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY
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