Élections anticipées de 2019 : peut-on s’attendre à un duel Azali-Karihila à la présidentielle ?

Élections anticipées de 2019 : peut-on s’attendre à un duel Azali-Karihila à la présidentielle ?

Trois jours après l’annonce de sa démission au parti Crc et le retrait de sa confiance au président de la République, Azali Assoumani, l’ancien secrétaire d’État et secrétaire général de la convention pour le renouveau des Comores, Hamidou Karihila a effectué une tournée, ce dimanche 18 novembre, dans sa région de Hamahamet-Mbwanku.

L’objectif de cette visite : annoncé à ses militants et hommes de confiance sa décision de quitter le Parti présidentiel et retirer en même temps sa confiance au chef de l’État.

Selon certaines personnes, même si le concerné ne l’a pas annoncé, l’ancien homme de confiance du président Azali prépare la course pour succéder le président de la République au palais de Beït-Salam. Lors de son passage à Hadjambou, aux environs de 13h00, l’ancien secrétaire d’État chargé du monde arabe a demandé à la population de cette localité de lui pardonner d’avoir sollicité leurs voix en faveur de l’actuel président.

Il les a fait part que depuis l’élection d’Azali Assoumani à la magistrature suprême, les choses ont changé et il était relégué au plus bas de l’échelle, pendant qu’il s’attendait parmi ceux qui auront à gouverner, après 19 ans de sacrifice et loyauté envers celui qui avait sollicité son accompagnement auprès du monde arabe, deux jours après le coup d’État de 1999, en ce moment, Hamidou Karihila, ambassadeur des Comores auprès du Royaume d’Arabie Saoudite. 

Hamidou Karhila n’est-il pas un candidat satellite, pour barrer la route à un candidat de l’opposition dans le Hamahamet, une région considérée comme acquise par le président de l’Union de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi ? 

Connaissant les micmacs de la Crc, certaines personnes de la région évoquent cette hypothèse, en se demandant pourquoi l’ancien secrétaire général de la Crc a attendu jusqu’à maintenant pour annoncer sa rupture avec son parti, pendant que depuis le début, il était considéré comme un arabophone qui ne peut rien servir dans l’administration, en bénéficiant un strapontin de poste de secrétariat d’État et se retrouvant au bas du décret portant nomination des membres du gouvernement.

D’autres disent que la divorce du Dr Karihila avec sa famille politique s’explique par la considération dont le président de la République accorde au leader du parti Radhi, Houmedi Msaidié, malgré le passé récent, dont Karihila et Houmedi se sont affrontés pour le leadership du parti Crc en faveur du président Azali.

En attendant la suite de cette histoire, si Hamidou Karihila échappe à la règle DJaffar Ahmed Saïd et Abdou Salami Abdou, on voit en lui, un homme qui prépare le terrain pour les élections anticipées de 2019, avec des consultations et des tournées de villes en villages pour sensibiliser ses militants.

Par Ali Abdou