Le " Doing Business " est une publication phare du Groupe de la Banque Mondiale qui présente des indicateurs quantitatifs sur ...
Le " Doing Business" est une publication phare du Groupe de la Banque Mondiale qui présente des indicateurs quantitatifs sur la régulation des affaires ainsi que sur la protection des droits de propriété de 190 pays.
Dans son rapport Doing Business 2019 : formation pour mieux reformer, publié ce 31 octobre 2018, le Groupe de la Banque mondiale a recensé 314 réformes de l’environnement des affaires dans le monde au cours de l’année dernière. C’est un nouveau record dans la réduction des lourdeurs administratives pour le secteur privé.
Ces réformes, qui concernent 128 économies, bénéficient aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux entrepreneurs, favorisant la création d’emplois et l’investissement privé. Le nombre de réformes recensées cette année dépasse le record de 290 réformes enregistré il y a deux ans.
Le rapport constate que les réformes sont mises en œuvre là où elles sont les plus nécessaires, les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure ayant entrepris 172 réformes. En Afrique subsaharienne, un nombre record de 40 économies ont mené 107 réformes, la meilleure performance en termes de nombre de réformes réalisée par la région pour la troisième année consécutive.
Les dix économies où les améliorations sont les plus sensibles sont l’Afghanistan, Djibouti, la Chine, l’Azerbaïdjan, l’Inde, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire, la Turquie et le Rwanda. Avec six réformes à leur actif chacun, Djibouti et l’Inde sont dans le top 10 pour la deuxième année consécutive.
Cette année, Doing Business a collecté des données sur la formation dispensée aux agents de la fonction publique et aux utilisateurs des registres du commerce et des registres fonciers. Le rapport comprend une étude de cas qui analyse ces données et constate que les formations obligatoires et annuelles dispensées aux fonctionnaires concernés améliorent l’efficacité de ces registres.
Une deuxième étude fait observer que lorsque les agents de dédouanement et les commissionnaires en douane suivent une formation régulière, les contrôles aux frontières et les formalités douanières s’en trouvent accélérés, ce qui facilite la circulation transfrontalière des marchandises. Deux autres études de cas s’intéressent aux avantages que procurent la certification des électriciens et la formation des juges.
Depuis le lancement du premier volume en 2003, plus de 3 500 réformes de l’environnement des affaires ont été engagées dans 186 des 190 économies prises en compte dans le rapport.
L’Afrique subsaharienne a enregistré un nouveau record pour la troisième année consécutive, engageant 107 réformes l’an dernier, contre 83 l’année précédente. En outre, cette année a été marquée par le plus grand nombre d’économies ayant mené des réformes, 40 des 48 économies de la région ayant mis en place au moins une réforme, à comparer au record précédent qui était de 37 économies il y a deux ans. La région compte quatre des 10 économies les plus réformatrices de cette année : le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda.
Les Comores engluées dans des débats politiques stériles depuis le début de l’année 2018 n’ont pas engagé des reformes substantielles pour améliorer son environnement des affaires. Dans Le rapport Doing Business 2019, publié ce 31 octobre 2018, l’Union des Comores, après avoir perdu 5 places l’année dernière, perd cette fois-ci 6 places et passe de la 158e place a 164 eme place.
Ce recul de notre pays dans ce classement mondial sur les performances à faire des affaires, doit réveiller la conscience de nos hommes politiques sur l’importance d’ engager rapidement des reformes significatives pour améliorer l’environnement juridique des affaires. Ces réformes ne sont possibles que dans un climat politique apaisé.
Par ComoresDroit
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