Hier nous avons assisté vaillamment à la guerre des tranchées entre 3 clans distincts par leurs acheteurs. Les premiers sont les disc...
Hier nous avons assisté vaillamment à la guerre des tranchées entre 3 clans distincts par leurs acheteurs.
Les premiers sont les disciplinés, les militants et élus du parti JUWA, rachetés et maintenus par une puissance proche-orientale, les seconds sont rachetés par le pouvoir et les derniers rachetés via un intermédiaire diplomate, rachetés par 2 grandes sociétés occidentales.
Pour les 1ers et les 3e, les objectifs sont multiples entre autres : règlements de compte, intimidations sur négociations en cours, menaces sur contrats perdus. Les 2e, promesses de vie paisibles, et éviter ce qu'on appelle depuis peu la moto.
Et le peuple dans tout ça, il est le dindon de la farce. A l'instar des libyens à qui on a promis monde et merveilles et contraint aujourd'hui de restaurer le marché aux esclaves pour survivre, suit au gré des vents et des publications sur les réseaux sociaux.
D'ici avril 2019, le pauvre peuple comorien se réveillera, plein d'illusions dans la tête tout en criant, "ces salauds nous ont encore trahi".
Hier, en parcourant les commentaires sur les réseaux sociaux, une phrase m'est passée dans la tête. Elle est extraire des oeuvres choisis de Mao Zedoung. "L'évolution d'une société suit un chemin sinusoïdal, on ne revient jamais à un point parcouru".
Pourtant le spectre de désolation que l'on a vécu, ressemble point par point à du déjà vécu en juin 1975.
La seule différence, en 1975, les acteurs étaient des gens responsables, hier, nous avons eu affaires à des opportunistes.
En 1975, alors que le parlement français examinait le projet de loi devant sceller le devenir du pays, le président de la chambre de députés, convaincu que pour dénouer la crise parisienne, il fallait qu'une des parties lâche du leste, il adresse un télégramme à VGE, attestant que la chambre des députés se rangeait derrière l'idée d'une constituante débouchant sur un deuxième référendum. AAA, désavoué, s'est senti désarmé.
Dès la nouvelle connue, Saïd Attoumani SA, ministre des finances, chargé de l'intérim, convoqua les députés en session extraordinaire, et ont voté une motion de confiance qui valait motion de censure contre Mouzaoir Abdallah.
Malgré ce geste, le mal était fait. Mais comme les Comoriens d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui, quelques jours plus tard, Saïd Attoumani SA, prit une autre initiative, a convoqué 12 personnes dont Mouzaoir, à Mitsamiouli, pour décider de la proclamation unilatérale de l'indépendance.
Pour ce qui est de la suite des événements d'hier, attendons nous dans les jours à venir à une attaque étrangère et une résistance farouche de nos forces de défense.
Pour ma part, je prépare déjà mes larmes, pour assister impuissant au solde pour tout compte de la classe politique comorienne.
Paris le 25/11/18
Par Mohamed Chanfiou Ben Charafa
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