Nous venons d’apprendre par un communiqué officiel du cabinet de la Défense de l’union des Comores notifiant que la ville de Mutsamudu et...
Nous venons d’apprendre par un communiqué officiel du cabinet de la Défense de l’union des Comores notifiant que la ville de Mutsamudu et ses périphériques seraient sous contrôle de l’armée nationale de développement. A cet effet, il peut s’agir bien évidemment de professionnalisme à grande échelle et des actes d’abnégation vis-à vis des hommes en uniforme qui, contre vents et marrées, sont parvenus à maintenir et instituer l’ordre public, la stabilité et la paix sur l’île d’Anjouan. Pour aller vite en besogne et afin d’éviter des verbiages, le président de la République et l’Etat Major doivent être circonspects et vigilants face à cette situation incertaine et déplorable ; car tant que les insurgés sont sous les armes pour couler à flot du sang à Anjouan ; la paix et la stabilité seront vulnérables et les actes disproportionnés et sanguinaires prendront de plus en plus une allure inquiétante. Sur ce, l’avenir radieux de la population sera aléatoire et périlleux. Et cela est les conséquences de séparatisme de 1997.
Toute proportion gardée, il semble inapproprié de m’immiscer sur les stratégies et les tactiques mis en œuvre par l’Armée comorienne pour traquer les rebelles, car cela ne relève pas de mes compétences professionnelles. A en croire qu’il serait primordial de mettre l’accent sur ce point que la priorité des priorités ne repose pas essentiellement sur de couvre-feu ou de renforcement de patrouille, mais elle se focalise sur les ramassages des armes qui sont en ordre dispersé à Mutsamudu. Effectivement, il est fort intéressant de spécifier ici que les assaillants sont constitués d’un groupe restreint et qu’ils ne disposent pas les munitions suffisantes et capables de tenir bon face à l’armée nationale. Dans cette perspective et compte tenu de la gravité de la situation, il est bon de résoudre cette crise par la voie manu militari afin que cette montée en puissance de rébellion ne se produise pas dans notre pays. Si besoin en est, il serait mieux d’emblée de désigner un médiateur social pour procéder à une négociation consensuelle avec les réfractaires pour qu’ils puissent rendre les armes de manière pacifique et responsable.
Contrairement à cela, l’armée doit systématiquement être sur le sentier de la guerre et user de toute la forme de combat nécessaire à la neutralisation de camp retranché. De guerre lasse, je fais appel la population anjouanaise à la retenue et au calme. J’en profite de cette occasion pour mettre en garde contre les commanditaires de guérilla macabre et de les faire savoir que l’archipel des Comores est constitué des îles naturellement paisibles. Un héros est celui qui construit la paix et non la guerre. La fureur guerrière des héros quoi que terrible n’est que de surface et ne représente qu’un aspect factice de leur personnalité. En agissant bien, ils rentrent dans la l’humanité. Un patriote n’est pas un soi-disant gouverneur qui fait appel ses partisans à prendre les armes et à inciter la population à la violence. Vous avez joué gros sur cette manigance cruelle. Vous êtes un apprenti sorcier dont vous ne perdrez rien pour attendre. La boucle est bouclée !
BACAR Azihar Abdou
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