Moroni ©Nass info L'Union des Comores couvre une superficie de 1 862 km², elle est un pays situé dans l’océan Indien, à l’entrée no...
Moroni ©Nass info |
L'Union des Comores couvre une superficie de 1 862 km², elle est un pays situé dans l’océan Indien, à l’entrée nord du canal du Mozambique, à égale distance de l’Afrique et de Madagascar et comprenant les îles de Grande Comore (ou Ngazidja), de Mohéli (Mwali), de Mayotte (ou Maoré) et d’Anjouan (Nzwani).
Les îles sont soumises à un climat tropical humide, exposées à la mousson de l’océan Indien de novembre à mai, ainsi qu’aux alizés, qui prévalent le reste de l’année. Les températures vont de 23 °C à 26 °C en moyenne, toutefois le climat subit d’importantes variations locales. D’origine volcanique, les Comores sont essentiellement formées de montagnes, qui surplombent des plaines côtières étroites. Le sommet le plus élevé, le Kartala (2 361 m) sur la Grande Comore, est un volcan toujours actif, dont la dernière éruption s’est produite en 1977.
L’amélioration des prévisions météo et de l’observation météorologiques aide les Comores à faire face aux changements climatiques. Les enfants qui jouent dans la cour de l’école de Diboini, une région centrale montagneuse de l’île principale des Comores, ne prêtent aucune attention à la zone fermée qui protège des structures en métal plutôt banales.
Mais dans la capitale, Moroni, le personnel du service météorologique du pays est ravi du potentiel qu'offre ces installations comprenant des stations météorologiques automatiques. Elles génèrent en effet des prévisions fiables utiles au pays et permettent la collecte d’informations cruciales qui permettent de prédire son avenir. « Nous avons besoin de données sur plus de 30 ans afin d'obtenir des prévisions fiables sur les changements climatiques », a déclaré Mohamed Hamid, technicien en chef du service de météorologie agricole.
Avant le gouvernement des Comores, ONU Environnement et ses partenaires avaient établi cinq stations dans les trois îles des Comores grâce au soutien du Fonds pour l'environnement mondial en 2013. Les prévisions météorologiques de l'île étaient fournies par des satellites qui ne se concentraient que sur un point, en plus de quelques stations obsolètes mal équipées pour faire face à la topographie variée des îles. « Les stations météorologiques se trouvaient uniquement sur la côte, alors que nous vivons dans un pays où se trouvent de hautes montagnes, il y a de véritables microclimats », explique Mohamed Hamid. « Il est impossible d'étudier les changements climatiques en utilisant les données de la côte et extrapoler les résultats pour savoir ce qu'il se passe en altitude. »
Disposer d'informations climatologiques appropriées est de plus en plus important aux Comores, l’un des pays les plus pauvres du monde, dont la nombreuse population rurale repose sur l’agriculture pluviale et de subsistance.« Avant, nous savions exactement quand la pluie arrivait. Nous avions six mois de pluie et une saison sèche de six mois », explique Djuma Mlara, un agriculteur vivant à Diboini.
Les agriculteurs savaient quand les pluies commençaient et s'arrêtaient et ils savaient exactement à quel moment planter ou semer. « Mais désormais nous ne savons plus si la pluie continuera de tomber ou si le temps sera ensoleillé », affirme Djuma Mlara, contraint de parcourir des kilomètres pour aller chercher de l’eau depuis des réservoirs afin de pouvoir assurer une prochaine récolte de ses légumes verts, pommes de terre, manioc et bananes « Les saisons des pluies ont changé et les précipitations ont réellement diminué. Il n'y a pas assez d'eau pour l'agriculture ni même pour la consommation. »
Le peu de données climatiques disponibles aux Comores démontre que cette tendance devrait se poursuivre. « Des études ont démontré que la température augmentait de 0,2% par décennie, les précipitations sont en baisse de 10 à 15% et un problème lié à l'élévation du niveau de la mer se profile », déclare Hamid.
Youssouf Elamine Mbechezi, directeur des forêts au ministère de l'Environnement des Comores, affirme que les conditions météorologiques imprévisibles, les chocs climatiques et les catastrophes frappent durement le pays.« Tous les pays souffrent des effets des changements climatiques, mais les îles sont beaucoup plus vulnérables », déclare-t-il. « Par exemple, l'élévation du niveau de la mer, les inondations très fréquentes, les changements de précipitations, les cyclones... Tous ces problèmes touchent la population et le pays en général. Personne n'échappe au changement climatique. »
Ces dernières années, les inondations ont été tellement importantes qu'elles ont entraîné la destruction de logements, de quartiers entiers et des semences, des cultures et des terres ont été emportées par les eaux.
Mohamed Hamid affirme que le projet contribue à améliorer l'observation et la prévision des conditions météorologiques aux Comores et contribue à rendre les agriculteurs plus résistants aux changements climatiques. « Étant donné que la majeure partie de l'agriculture est alimentée par la pluie dans ce pays, ces installations nous ont permis de gagner en efficacité et en temps : en un clic, nous pouvons recevoir et traiter des données, ce qui nous permet de faire davantage de travaux de cartographie et d'avoir un suivi des précipitations. »
En plus de fournir un équipement plus moderne qui offre une base de données solide pour les prochains rapports, le projet renforce également les capacités humaines pour l’avenir. « En ce moment même, deux ingénieurs suivent une formation en agro-météorologie au Niger », se réjouit Mohamed Hamid.
Il suffit d'appuyer sur un bouton pour disposer d'informations plus variées et de meilleure qualité sur les différents climats de chaque île, ce qui permettra au gouvernement de comprendre la variabilité climatique à travers toutes les Comores et aidera davantage de personnes à s'adapter aux changements auxquelles elles font face. « De stations fiables offrent des prévisions fiables », dit-il. « Ce service aide à fournir des informations fiables à divers utilisateurs et peut jouer un rôle très important dans le progrès du secteur agricole. »
Sources
https://www.unenvironment.org/fr/news-and-stories/recit/les-pluies-arrivent-lutter-contre-les-changements-climatiques-grace-aux
À propos de l'initiative jeunesse
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.
Par Christin CALIXTE, membre de JFDD , dans le cadre de l'Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatique ©Média terre
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