Le gouvernement Français par la bouche de son ministre de l'intérieur admet la présence des invisibles de Mutsamudu, devenus visibles...
Le gouvernement Français par la bouche de son ministre de l'intérieur admet la présence des invisibles de Mutsamudu, devenus visibles à Mayotte. Les Comores s'apprêteraient à demander leur transfert à Moroni pour y être jugés, à moins que d'ici là ces invisibles se rendent avec armes, pardon s'en suivra dit-on, une hypothèse peu probable.
Au delà des spéculations, coup monté ou pas. Subsistent un certains nombres de complications juridiques pour la France et les Comores : Pour la France d'abord. Dans sa tradition ce pays n'extrade jamais des personnes vers des pays qui prônent la peine de Mort, c'est le cas des Comores, premier imbroglio. Il n'existe pas de convention judiciaire entre les deux pays.
On s'en souvient, il y a peu, le gouvernement Français pressait celui des Comores de ratifier une convention signée par le régime antérieur et dont les gouvernements des Comores n'ont jamais soumis à ratification, second imbroglio.
En revanche, il existe une convention judiciaire multilatérale dont la France et les Comores sont parties prenantes. En apparence à lire cette convention, on pourrait conclure que les Comores peuvent s'appuyer sur elle pour faire revenir les invisibles. Surgissent alors des complications de droit international quant au statut de Mayotte, ce qui peut constituer un piège pour les deux pays, particulièrement pour les Comores, très long à expliquer, préférant m'arrêter là.
Sur le plan politique, le ministre de l'intérieur français dit vouloir étudier le statut des invisibles à Mayotte, il parle d'asile. En accordant l'asile aux invisibles, la France reconnaît de fait que ces personnes sont persécutées ou menacées dans leur existence, ce qui constituerait un camouflet pour le gouvernement Comorien.
D'ailleurs Masour Kamardine l'a bien compris, lui qui est traditionnellement hostile à l'arrivée de ses frères à Mayotte, se montre ouvert pour accueillir les « invisibles » juste pour montrer à l'opinion, comme quoi il y a matière guerre, histoire de ternir un peu plus l'image des Comores.
En résumé, les « invisibles » ont des beaux jours devant eux, en effet quelque soit les positions de deux gouvernements, les invisibles semblent êtres protégés par les multiples discordes existant entre les deux pays.
Par Daoud Halifa
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