Communiqué Dans la nuit du 14 octobre jusqu’au 19 octobre, Mutsamudu a été le théâtre d’échanges de tirs entre l’armée nationale et ...
Communiqué
Dans la nuit du 14 octobre jusqu’au 19 octobre, Mutsamudu a été le théâtre d’échanges de tirs entre l’armée nationale et des civils armés, inconnus à ce jour, ayant entraîné plusieurs morts et blessés civiles et militaires, paix à leurs âmes. Le Gouvernement a initié un dialogue en présence de la notabilité de la Ville de Mutsamudu, l’autorité de l’île d’Anjouan, le vendredi 19 octobre qui aurait abouti à un « protocole d’accord » de cessez-le-feu et de désarmement de la Ville.
Plus tard, les Comoriens ont appris sur les ondes de Radio Anjouan, par la voix du Directeur de Cabinet du Président de la République, Chargé de la Défense, la mise en résidence surveillée du Gouverneur de l’Ile d’Anjouan, en attendant la Justice. Cette mesure fait suite à une déclaration du Ministre de l’intérieur désignant l’autorité insulaire d’Anjouan comme étant le commanditaire des civils armés.
De l’autre côté, l’Autorité insulaire d’Anjouan, par voie de communiqué écrite, orale et vidéo interposée, a rejeté catégoriquement ce qu’elle qualifie « de déclaration paradoxale du Ministre de l’intérieur qui, comme d’habitude juge et condamne avant que enquête soit ouverte ». En revanche, elle reconnaît avoir organisé, nous citons « une manifestation pacifique, en faveur de l’unité nationale…. » et « les barricades étaient érigées à travers l’île pour en faire une île morte... » ; et enfin, elle déclare que « un groupe d’individus armés a profité de la confusion pour récupérer la situation et affronter directement les militaires »
Face à de telles déclarations opposées entre autorités, le Mouvement Badili demande que toute la lumière soit faite sur cette affaire dans la transparence et l’impartialité.
S’agissant de la mise sous résidence surveillée du Gouverneur d’Anjouan, le Mouvement Badili Comores constate que le Ministre de l’Intérieur affirma la culpabilité du Gouverneur de l’Ile qui fut mis en résidence surveillée avant même que la Justice ne se saisisse du dossier.
Le Mouvement Badili-Comores est très préoccupé par le fonctionnement actuel du système judiciaire de notre pays. Il demande que le Gouverneur de l’ile soit libre de ses mouvements, et qu’il puisse exercer ses fonctions, jusqu’à ce que justice soit rendue et que les auteurs de ces actes soient identifiés.
Le Mouvement Badili Comores attire l’attention du Chef de l’Etat sur le risque d’un embrasement de la crise sur une nation dont la fragilité est accentuée par son intention de changer la Constitution et remettre en cause l’Accord de Fomboni de 2001 de manière unilatérale.
Pour le Bureau Politique
Le VP Ahmadou Mze Soilihi
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