Je condamne, je dénonce les conditions d'incarcération dans les prisons de l'Union des Comores. Ni la maison d'arrêt de Moron...
Je condamne, je dénonce les conditions d'incarcération dans les prisons de l'Union des Comores. Ni la maison d'arrêt de Moroni, ni celle de Koki, les prisons en Union des Comores sont devenues des véritables "prisons mouroirs".
Victimes de tortures, de faim et des maladies, les détenus luttent pour la survie dans des conditions de détention inhumaines et indignes d'un pays majoritairement musulman. En troisième année universitaire en département de droit, j'avais opté pour une spécialisation en Master 2 (Droit international de l'homme) que j'ai pas pu malheureusement faire. Ambitieux de me voir un jour lutter pour l'homme, j'ai eu l'occasion de visiter la Maison d'arrêt de Koki (Anjouan), j'ai eu des larmes aux yeux lorsque j'ai vu ces êtres humains vivant comme des rats dans un dépotoir. Un seau rouillé est utilisé à tour de rôle par les prisonniers en cas de besoin.
Le premier choc c'est l'odeur puante des cachots. Celle des excréments, engluée dans une humidité poisseuse, impossible à chasser dans ces " trous" sans lumière. Difficile de croire que cela se passe aux Comores, pays où les élus chantent le respect des droits de l'homme. C'est pour cette cause que j'appelle, sollicite, exhorte aux défenseurs des droits de l'homme, aux partenaires de bonnes foi, aux ONG de venir en aide aux détenus comoriens. "Les trous" sont moins propres pour y garder des détenus qui sont des humains comme nous. Les prisons comoriennes sont des " couloirs de la mort". Elles ne méritent même pas ce nom de prisons, car les prisonniers sont traités comme des porcs dans une porcherie. Ils meurent de faim et sont abandonnés à leur sort. Beaucoup sont à bout de leur patience. Il est grand temps que la face cachée de l'iceberg soit émergé!
Par Maître Hassane Nourdine
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