L’ancien ministre Houmed Msaidie a été convoqué à la gendarmerie ce jeudi. Il était entendu au sujet du contrat Lica du programme de la ...
L’ancien ministre Houmed Msaidie a été convoqué à la gendarmerie ce jeudi. Il était entendu au sujet du contrat Lica du programme de la citoyenneté économique.
Pour l'opposition, cette convocation est une duperie pour montrer aux comoriens que la justice est impartiale. " On veut nous prendre pour des cons alors qu'on connait déjà la suite. On a vu avec Abou Achirafi. Tant qu'ils sont du coté de la mouvance présidentielle, ces gens là ne seront jamais inquiétés", poursuit-il.
C'est quoi donc LICA:
L’ancien gouvernement comorien a permis que certaines des ventes des passeports comoriens soient gérées par une entreprise basée à Dubai, Lica International Consulting, selon un accord comorien avec Lica consulté par Reuters. Trois sources, dont une ayant une connaissance directe des opérations de Semlex, affirment que Lica est contrôlée par Albert Karaziwan. Quand un reporter de Reuters s’est rendu aux bureaux de Lica à Dubai, personne ne semblait être présent.
La principale mission de Lica consistait à sélectionner les candidats à la citoyenneté et à payer au gouvernement comorien 10.000 dollars par document octroyé, selon l’accord étudié par Reuters.
Deux sources ayant une connaissance directe des activités d’Albert Karaziwan ont dit que Lica a demandé au moins 100.000 euros pour fournir un passeport comorien.
Un décret présidentiel comorien, signé en mars 2016 et consulté par Reuters, présente une liste de 21 étrangers, dont un Américain, un Sud-Africain et plusieurs Syriens, soumise par Lica et dont les membres se sont ainsi vus octroyer la citoyenneté comorienne par le président. Un ancien membre du gouvernement comorien a révélé qu’il avait connaissance d’au moins 23 autres passeports vendus via Lica.
Un autre décret présidentiel comorien révèle qu’en juillet 2015, un dénommé Reza Malakotipour a obtenu la nationalité comorienne. Cet homme a été sanctionné en 2014 par les Etats Unies car il aurait fourni des équipements aux forces des Gardiens de la révolution islamique iraniens présentes en Syrie, et qu’il serait détenteur d’un passeport iranien.
Reuters n’a pas pu établir comment Reza Malakotipour a obtenu la citoyenneté comorienne et s’il a pu l’obtenir grâce à Lica ou Semlex. Mohammad Zarrab, turco-iranien, fait également partie des individus ayant reçu la nationalité comorienne, selon un décret présidentiel comorien de juillet 2015.
Des procureurs américains ont accusé Mohammad Zarrab de violer les sanctions américaines contre l’Iran en concluant avec le pays des affaires portant sur des centaines de millions de dollars. Reuters n’a pas pu établir comment Zarrab a obtenu la nationalité comorienne et s’il l’a acquise via Lica ou Semlex.
En 2016, un nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir aux Comores. Selon Souef Mohamed El-Amine, l’actuel ministre des Affaires étrangères comorien, le gouvernement essaie actuellement d’établir combien de passeports ont été délivrés et qui les a reçus.
Le ministre a révélé à Reuters que le gouvernement dispose d’une liste de 100 personnes qui ont obtenu des passeports comoriens et qui représentent de potentiels risques pour la sécurité du pays.
"Cela ne change rien si ce sont des dizaines ou des centaines de personnes qui ont obtenu les passeports comoriens. Ce qui compte, c’est le principe en lui-même. Et c’est Semlex qui produit ces passeports", a-t-il expliqué.
A noter que Houmed Msaidie était à la tête du ministère de l'intérieur entre 2015 et 2016.
Pour l'opposition, cette convocation est une duperie pour montrer aux comoriens que la justice est impartiale. " On veut nous prendre pour des cons alors qu'on connait déjà la suite. On a vu avec Abou Achirafi. Tant qu'ils sont du coté de la mouvance présidentielle, ces gens là ne seront jamais inquiétés", poursuit-il.
C'est quoi donc LICA:
L’ancien gouvernement comorien a permis que certaines des ventes des passeports comoriens soient gérées par une entreprise basée à Dubai, Lica International Consulting, selon un accord comorien avec Lica consulté par Reuters. Trois sources, dont une ayant une connaissance directe des opérations de Semlex, affirment que Lica est contrôlée par Albert Karaziwan. Quand un reporter de Reuters s’est rendu aux bureaux de Lica à Dubai, personne ne semblait être présent.
La principale mission de Lica consistait à sélectionner les candidats à la citoyenneté et à payer au gouvernement comorien 10.000 dollars par document octroyé, selon l’accord étudié par Reuters.
Deux sources ayant une connaissance directe des activités d’Albert Karaziwan ont dit que Lica a demandé au moins 100.000 euros pour fournir un passeport comorien.
Un décret présidentiel comorien, signé en mars 2016 et consulté par Reuters, présente une liste de 21 étrangers, dont un Américain, un Sud-Africain et plusieurs Syriens, soumise par Lica et dont les membres se sont ainsi vus octroyer la citoyenneté comorienne par le président. Un ancien membre du gouvernement comorien a révélé qu’il avait connaissance d’au moins 23 autres passeports vendus via Lica.
Un autre décret présidentiel comorien révèle qu’en juillet 2015, un dénommé Reza Malakotipour a obtenu la nationalité comorienne. Cet homme a été sanctionné en 2014 par les Etats Unies car il aurait fourni des équipements aux forces des Gardiens de la révolution islamique iraniens présentes en Syrie, et qu’il serait détenteur d’un passeport iranien.
Reuters n’a pas pu établir comment Reza Malakotipour a obtenu la citoyenneté comorienne et s’il a pu l’obtenir grâce à Lica ou Semlex. Mohammad Zarrab, turco-iranien, fait également partie des individus ayant reçu la nationalité comorienne, selon un décret présidentiel comorien de juillet 2015.
Des procureurs américains ont accusé Mohammad Zarrab de violer les sanctions américaines contre l’Iran en concluant avec le pays des affaires portant sur des centaines de millions de dollars. Reuters n’a pas pu établir comment Zarrab a obtenu la nationalité comorienne et s’il l’a acquise via Lica ou Semlex.
En 2016, un nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir aux Comores. Selon Souef Mohamed El-Amine, l’actuel ministre des Affaires étrangères comorien, le gouvernement essaie actuellement d’établir combien de passeports ont été délivrés et qui les a reçus.
Le ministre a révélé à Reuters que le gouvernement dispose d’une liste de 100 personnes qui ont obtenu des passeports comoriens et qui représentent de potentiels risques pour la sécurité du pays.
"Cela ne change rien si ce sont des dizaines ou des centaines de personnes qui ont obtenu les passeports comoriens. Ce qui compte, c’est le principe en lui-même. Et c’est Semlex qui produit ces passeports", a-t-il expliqué.
A noter que Houmed Msaidie était à la tête du ministère de l'intérieur entre 2015 et 2016.
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