Inculpé le 20 août dernier pour détournements de deniers publics, faux, usage de faux et forfaitures, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a été ...
Inculpé le 20 août dernier pour détournements de deniers publics, faux, usage de faux et forfaitures, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a été placé en détention préventive à son domicile annexé comme une partie de la maison d'arrêt de Moroni. Des gendarmes surveillent le détenu et son avocat dénonce leur présence lors de leurs entretiens au mépris du Code de procédure pénale.
La gendarmerie reconnaît un simple couac dans les ordres, mais certifie avoir finalement transmis à ses hommes la nécessité de préserver la confidentialité avocat-client. Me Mahamoud Ahamada, l'avocat de l'ex-président n'est pas convaincu.
« Au lieu de détention du président Sambi, j'ai découvert la présence d'un gendarme en uniforme qui m'a déclaré que, suivant les instructions qu'il a obtenues de ses supérieurs hiérarchiques et notamment le commandant de la brigade de gendarmerie de Moroni, il est envoyé pour suivre de près les discussions que pourraient avoir [l'ancien] président Sambi avec qui que ce soit et d'en rendre compte », affirme Me Mahamoud Ahamada.
L'avocat-conseil de l'ex-chef d'Etat refuse de retourner voir son client tant que ces mesures ne sont pas levées.
« En aucun moment je ne peux admettre un tel comportement. Il est vrai que c'est mon client qu'une telle situation pourra impacter. Néanmoins je ne saurai laisser faire. Et le client et l'avocat ne peuvent accepter de telles pratiques. En quoi je saurai préserver le secret professionnel s'il m'arrive d'avoir des personnes affectées pour contrôler et suivre mes déclarations avec le président Sambi », s'insurge-t-il.
Me Mahamoud Ahamada n'a encore obtenu aucune réponse du juge d'instruction qu'il a saisi sur ce problème. ©RFI
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