MON PAYS EST GRAVEMENT MALADE Je refuse de croire que le progrès d'une nation repose sur une poignée de personnes qui ont des aff...
MON PAYS EST GRAVEMENT MALADE
Je refuse de croire que le progrès d'une nation repose sur une poignée de personnes qui ont des affinités avec des membres du gouvernement. Si je devais donner une définition de l'administration comorienne, je dirais que c'est une "entreprise amico-familiale d'interets particuliers". C'est le dénominateur commun de tous les régimes politiques qui se sont succédés dépuis l'accession des Comores à l'indépendance.
Le président Azali Assoumani nous a promis l'émergence à l'horizon 2030, un projet ambitieux qui, à mon sens, nécessite l'implication de tous les talents comoriens où qu'ils se trouvent ; malheureusement, presque aucun recrutement dans un établissement public ne se fait sur la base des compétences, de nos jours. J'inviterais mes amis de la majorité présidentielle à venir contredire ce que je viens de décrire. Je suis arrivé à la conclusion que mon pays est gravement malade, et que la bactérie qui l'a attaqué s'est adaptée aux conditions d'une opposition, laquelle s'est depuis longtemps éloignée du diagnostic. Le germe résiste, se multiplie et se propage jusqu'au plus bas niveau de la hiérarchie.
Par Youssouf Ben
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