©Sur les traces de la Culture Comorienne Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a publié, la semaine dernière, une...
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Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a publié, la semaine dernière, une nouvelle édition de son classement mondial des pays, par indice de développement humain (IDH). Si aucun grand changement n’est à remarquer dans le nouveau classement par rapport aux pays d’Afrique, le document révèle néanmoins que le paysage africain en matière de développement humain reste fortement contrasté, au vu des progrès affichés par certains Etats et des régressions ou stagnations affichées par d’autres.
Selon la nouvelle mise à jour du classement, les Seychelles (62ème rang mondial) restent en tête des pays africains ayant le meilleur IDH, tandis que le Niger, en bon mauvais élève de la classe, maintient sa dernière place dans le classement, tant au niveau continental que mondial. Le pays, qui possède le plus haut taux de fécondité au monde (7,2 enfants par femmes) peine à améliorer son classement, dans un contexte marqué par les catastrophes humanitaires qu’exacerbent les violences commises par les groupes extrémistes, comme Boko-Haram.
D’un autre côté, pendant que le Botswana (101ème rang mondial et 5ème africain) se classe parmi les pays ayant gravi le plus de places depuis le début de la décennie (grâce notamment aux nouvelles estimations de l’espérance de vie à la naissance), l'île Maurice, l’Algérie et la Libye ont enregistré une chute dans le classement.
Au total, aucun pays africain n’a encore réussi à se hisser dans la catégorie des pays ayant un niveau « très élevé » de développement humain, tandis que 7 pays du continent se classent parmi les pays ayant un taux d’IDH « élevé ». 14 pays du continent restent dans la catégorie des pays ayant un « niveau moyen » de développement humain, tandis que plus de la moitié des pays du continent (32) restent dans la catégorie des pays affichant un taux « faible » en matière d’IDH.
Pour rappel, le classement de l’IDH évalue le niveau de développement humain des pays (189 au total), en se basant sur plusieurs données impliquant, entre autres, le niveau d’éducation de la population, la santé et le revenu.
Les Comores se classent à la 32e place en Afrique et à la 165e place au niveau mondial. Le pays se place dans la catégorie « développement humain faible». L’IDH est une mesure sommaire des progrès moyens dans les dimensions essentielles du développement humain : une vie longue et en bonne santé, l’accès à la connaissance et un niveau de vie décent. Entre 1990 et 2015, l’IDH a reculé aux Comores en passant de la 132e place (0,547) à la 165e place en 2018. Un déclassement justifié par la baisse du pouvoir d’achat de la population.
L’Indice de développement humain (IDH) est un indice composite regroupant trois dimensions fondamentales du développement humain. L’espérance de vie à la naissance exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé. La durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation expriment la capacité à acquérir des connaissances. Le revenu national brut par habitant exprime la capacité à avoir un niveau de vie décent. L’IDH a une limite supérieure de 1,0. Pour mesurer le développement humain de manière plus complète, le Rapport sur le développement humain présente quatre autres indices composites. L’IDH ajusté aux inégalités revoit l’IDH en fonction de l’étendue des inégalités. L’Indice de développement de genre compare les valeurs de l’IDH pour les femmes et pour les hommes. L’Indice d’inégalité de genre met en évidence l’autonomisation des femmes. L’Indice de pauvreté multidimensionnelle mesure les aspects de la pauvreté autres que le revenu.
Par ComoresDroit
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