Crise politique aux Comores. Faisant écho des discussions marathon entamées en début de semaine à Moroni par un triumvirat, composé du sy...
Crise politique aux Comores. Faisant écho des discussions marathon entamées en début de semaine à Moroni par un triumvirat, composé du syndicat des chefs d'État Africains, l'UA, pouvoir et opposition, Lamamra, dépêché pour la circonstance clôture ces discussions ce matin, par ce qu'on pourrait appeler la réunion de la dernière chance, tant les points de vues sont éloignées. L'opposition peut s'en orgueillir d'avoir réussi à faire venir l'UA, pour autant, a-t-elle réussi à obtenir des concessions?
Si l'on observe l'issue de ce dialogue, l'opposition gagne un point seulement, à savoir la sécurisation des opérations électorales, et encore faut-il que le pouvoir accepte la transparence exigée en matière électorale, ce n'est pas si sûr. En apparence, le pouvoir sort gagnant pour plusieurs raisons. L'opposition n'a pas réussi à faire valoir l'illégalité du référendum, elle n'a pas réussi non plus à faire accepter le statut des prisonniers politiques des personnes détenues, celles ci considérées comme des criminels par le pouvoir.
En résumé, de facto l'opposition comme l'UA ont validé le référendum, puisque tous deux parlent d'échéances électorales futures, alors jusqu'à hier l'opposition ne voulait pas entendre parler d'élection. Dans tout ça, on apprend que l'opposition n'est pas si unie que ça, des divergences apparaissent sur l'appréciation des événements. Un seul salut s'offre à elle, unité de candidature, encore faut-il l'a aussi qu'elle prenne conscience que l'heure est grave pour le pays.
Par Daoud Halifa
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