Émigration médicale, comment et pourquoi la freiner? Dominique Voynet, inspectrice générale des affaires sociales en France, a quitté...
Émigration médicale, comment et pourquoi la freiner?
Dominique Voynet, inspectrice générale des affaires sociales en France, a quitté les Comores vendredi au terme d'une mission de quatre jours destinée à découvrir les centres de soins à travers tout le pays afin d'orienter au mieux la coopération bilatérale entre la France et les Comores en matière de santé. L'île de Mayotte, département français de l'archipel des Comores, ne parvient plus à absorber les flux migratoires en provenance des îles soeurs. Accompagnée du préfet Marcel Renouf, Dominique Voynet a fait un tour d'horizon des défis à relever. Reportage.
Ralentir la migration, du reste de l'archipel vers Mayotte sous administration française, ne sera possible qu'avec un système de soins adapté, selon Dominique Voynet, inspectrice générale aux affaires sociales.
« C'est une mission politique demandée par le président de la République française qui veut redynamiser la coopération sanitaire pour permettre à un maximum d'habitants des Comores de se soigner et de vivre, dans des conditions décentes, sur son île de résidence. Mais nous savons aussi que les questions de santé ne sont pas le principal déterminant du départ. On souhaite aboutir à un accord intergouvernemental sur la santé, pour que les questions de santé ne soient jamais instrumentalisées dans les crises politiques. »
Les pistes de solutions se dessinent clairement et respectent la feuille de route du gouvernement comorien poursuit le Dr Dominique Voynet. « Nous avons bien noté les trois priorités du gouvernement comorien et elles nous semblent cohérentes et lucides. La mise en place d'une assurance médicale généralisée. C'est un chantier énorme. Le deuxième chantier c'est la formation des professionnels de santé. Et puis le troisième aspect c'est vraiment l'amélioration de la qualité de l'offre de soins. Il faut que les Comoriens aient confiance en leur système de santé qui doit être accessible à chacun : accessible financièrement, accessible géographiquement, accessible de par la diversité de l'offre qui va être proposée. »
Cette mission devrait revenir aux Comores dans les prochains mois. ©RFI
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