"Les coelacanthes des Comores se sont mésurés hier aux champions d'Afrique en titre et c'est avec fierté que j'affirme i...
J'appelle cependant tous les supporters des coelacanthes que nous sommes à faire preuve de patience et à laisser le temps qu'il faut à nos champions. Ne leur mettons pas la pression en exprimant notre ras-le-bol par rapport aux matchs nuls. Ne les décourageons pas par des critiques inutiles. Ne decevons pas les joueurs, l'entraîneur national et le staff technique. Aidons les à toujours mieux faire. Ils en sont tous bien capables.
Ils sont aussi conscients de l'importance des victoires et de l'impact de ces dernières sur la solidité de l'unité du peuple. Mais rappelons-nous que <<l'homme propose et Dieu dispose>>. Comme nous l'avons vécu hier, les coelacanthes pourront faire des miracles avec tous nos encouragements. Mais soyons aussi compréhensifs quand la chance ne leur sourit pas. Ne les pointons pas du doigt. Soutenons les moralement quand ils en ont le plus besoin.
L'équipe est là. Elle s'améliore au fil du temps et devient plus forte et plus performante avec l'arrivée de nouveaux joueurs de temps à autre. Nous devons lui donner les moyens de la réussite. cette équipe étant en outre un facteur incontournable d'unification de notre peuple, nos gouvernements doivent absolument mettre tous les fonds nécessaires de son côté pour lui faciliter la tâche et ce quitte à mettre fin aux nombreux voyages inutiles mais juteux de nos autorités.
Le sport en général et le foot en particulier demeurent le seul et unique espoir de ce pays. Quand les politiciens s'évertuent à nous diviser, à nous faire voir nos différences et à nous dresser les uns contre les autres, le foot a la magie de nous rapprocher, de nous unir dans la joie et de nous faire marcher, de nous faire courir ensemble comme un seul homme.
Donnons donc tous les moyens à ce véritable défenseur de notre unité, de notre fraternité et de notre volonté de vivre ensemble. Construisons des stades sur les autres îles pour pouvoir y abriter parfois les matchs des coelacanthes afin de partager la joie de nos victoires avec les nôtres.
Le foot peut être perçu par certains comme un simple sport mais je vous assure qu'il dégage une telle puissance et une telle énergie qu'il pourra enraciner et solidifier l'unité et la fraternité de nos quatre îles de l'archipel des Comores.
Il se peut que nous ayons échoué de nous réunir et de nous aimer sur le plan politique. Mais j'ai l'intime conviction que le foot contribuera énormément à nos véritables retrouvailles sur tous les plans. Il faut d'ores et déjà penser à instituer une journée nationale du football comorien, qui sera célébrée chaque année sur l'ensemble du territoire national.
Babayou Houmadi
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