Au lieu de mener un combat acharné pour faciliter le train de l'émergence de marcher, les amnésiques de l'histoire s'essaient...
Au lieu de mener un combat acharné pour faciliter le train de l'émergence de marcher, les amnésiques de l'histoire s'essaient de l'empêcher et nous imposer leur forfait.
En général, la majorité visible a toujours tort. Elle ignore souvent la majorité invisible qui, elle, marque les victoires de tout temps. Dans notre histoire récente, le temps nous est fait don d'une grande ambition, d'un très grand projet incarné par un grand homme qui a marqué l'histoire pas uniquement comorienne mais l'histoire africaine. Cet homme a été le plus haï, le plus détesté.
Des longues prières ont été célébrées par ceux qui n'avaient pas compris son projet d'émancipation politique et sociale.
Il aurait fallu qu'il soit éteint du temps des hommes pour être célébré dans l'histoire des hommes. Dès longues prières se font chaque année pour honorer sa mémoire. Cette contradiction est la marque d'une identité mutilée contre laquelle il faut éviter sa survivance.
C'est vrai, après six mois de règne, on perd le bénéfice de la grâce de l'opinion. C'était vrai pour Barack Obama, c'est vrai aujourd'hui pour Emmanuel Macron, c'est surtout vrai pour Azali Assoumani.
Et certains agitateurs sur les réseaux sociaux veulent au nom de la dictature du nombre nous imposer l'amnésie de l'histoire, et perdre les leçons de l'Hisoire. Mais au nom du devoir de mémoire, nous, autres modernes, nous refusons cette imposture parce-que nous ne voulons pas regretter demain comme nous avons regretté hier à propos du révolutionnaire Ali Soilihi.
Au lieu de mener un combat acharné pour faciliter le train de l'émergence de marcher, les amnésiques de l'histoire s'essaient de l'empêcher et nous imposer leur forfait. Comme hier, ils n'avaient pas compris le projet soilihiste, ils ne comprennent pas aujourd'hui le projet azaliste.
Mais toujours est-il qu'ils voient la voie tracée vers un horizon d'espérance où les Comoriens auront à portée de main le développement de réseau routier, maritime et aérien, un système de santé le plus performant de la région, un développement du tourisme attractif, une nouvelle gouvernance de plus en plus décentralisée et inclusive, une suffisance alimentaire axée sur le développement du commerce international, des infrastructures de plus en plus dignes d'une démocratie forte.
Ils voient que par rapport à dix, il y a une amélioration notable des infrastructures, du pouvoir d'achat, de la croissance économique et ce , en un temps record.[next]
Pourquoi donc cet acharnement ? Ce déni de la réalité ? Ce refus de la comparaison ? La raison en est simple. Elle se trouve dans les contradictions qui gangrènent depuis toujours les esprits même les plus éduqués.
Qu'est-ce qu'ils reprochent en fait ?
Ils déplorent que les auteurs des scandales financiers soient dans des paradis dorés et les malchanceux des petits larcins soient sévèrement punis. Ils ont raison. Sauf que cette plainte est prise en compte, des présumés grands coupables financiers de notre temps sont dans la main de la justice. Et se trouve parmi les accusés, un ancien Président...tout le monde s'en offusque. Contradiction flagrante.
Ils oublient que ce n'est pas un procès contre un homme, ni contre un clan, ni contre un parti. Parce qu'il ne s'agit pas pour la justice de reconnaître le principe sociologique de la responsabilité, mais plutôt le principe de la responsabilité républicaine qui s'intéresse au sujet de l'action.
Au fond, puisque les accusations sont graves, autant donner à l'ex Rais les moyens de se défendre, de se laver de tout soupçon, ou d'en rendre compte et de s'amender, ainsi de retrouver sa dignité et de redevenir un citoyen normal. Quoi donc des meilleurs faveurs que de donner à quiconque en a besoin l'occasion de se dédouaner ?
On voit très bien que les causes de la résistance de certains contre les grandes réformes engagées sont fondées sur des contradictions qu'il faut absolument dépasser pour demeurer cohérents.
Quoiqu'il en soit, les menaces et les intimidations ne peuvent pas empêcher personne qui croit au salut de son pays de soutenir le train de l'histoire en marche. Et surtout quand elle voit que ce train est entrain de marcher et de se rattacher aux grandes routes commerciales du monde tel que le veut le projet pharaonique " Ceinture et la route" du Président chinois.
Car il est raisonnable, comme le dit Jacques Attali "de préférer un président impopulaire parce qu'il réforme à un président qui fut populaire parce qu'il ne réformait pas. Ou, pire, à des présidents qui furent impopulaires et qui ne réformaient pas."
Par Msa Ali Djamal
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