La reprise des activités de la société de pêche de Voidjou financée en grande partie par le Qatar est un dossier qui devait être priorita...
La reprise des activités de la société de pêche de Voidjou financée en grande partie par le Qatar est un dossier qui devait être prioritaire. En effet cette usine qui est à 90% achevée et qui a dans son capital des petits actionnaires comoriens (entre autres) est entrain de mourir avant même d’avoir réellement débuté ses activités.
Comment se fait il qu'un projet de cette envergure, ce projet structurant pour toute la filière de la pêche aux Comores, soit abandonné de la sorte. Est ce que le gouvernement a pensé aux 4 000 emplois directs et 6000 emplois indirects qui y étaient prévu? Cela fait 10 000 emplois...presque autant que la masse salariale de la fonction publique.
Cette usine qui intègre une flotte d’une centaine d’embarcations (petites, moyennes et grosses), une unité de congélation du poisson, une unité de mise en boîte de thon, une unité de fabrication de farine de poisson (pour la fabrication de provende), une unité de fabrication d’huile de poisson, un centre de formation technique aux métiers de la pêche, une centrale électrique autonome, un marché aux poissons à Malouzini et une unité d exportation, pourrait être le fleuron de notre économie.
L'intégration des pêcheurs d’une dizaine de villages dans leur stratégie (mise en place de chambres froides, mise à disposition du matériel de pêche et de vedettes dans les différents villages), ancre encore plus l’usine dans l'économie locale et la professionnalisation de notre pêche artisanale.
Un immense marché nous ouvrait les bras, celui des pays comesa et sadc qui n'ont pas accès à la mer et le marché des pays du golfe. Cela nous aurait mit en position de force dans nos négociations des accords de pêche avec l'Union Européenne.
L'émergence tant chantée, aurait pu commencer directement dès Juin 2016 par la réactivation de ce projet...et on commencerait à voir aujourd'hui les premières retombées de ce qui aurait pu être un fleuron de la pêche régionale.
Par Fahmy Thabit
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