Union de l’Opposition Comorienne en France Communiqué Les comoriens viennent d’apprendre, sans surprise, la formation du 3ème gou...
Union de l’Opposition Comorienne en France
Communiqué
Les comoriens viennent d’apprendre, sans surprise, la formation du 3ème gouvernement d’Azali Assoumani. Bien entendu ce gouvernement ne répond aucunement aux dispositions légales fixées par la Constitution comorienne, notamment en son article 16. Ce décret signé par le Colonel Azali Assoumani en date du 28 aout ne fait aucune mention des postes de vice-présidents tandis que le nombre de portefeuilles ministériels dépasse celui prévu par l’article 16 de la Constitution.
Compte tenu de l’attitude du président de la république de fouler constamment aux pieds la Constitution de l’Union des Comores, ce 3ème gouvernement formé par le décretanticonstitutionnel 18-77/PR du 28/08/2018 est non conforme à la constitution. Par ailleurs, le Colonel Azali Assoumani, parcette énième atteinte aux textes fondamentaux de l’Union des Comores, vient de prouver qu’il est dans l’incapacité de respecter les institutions et donc de diriger le pays conformément au serment fait le 26 mai 2016.
Le décret du 28 août 2018 portant le numéro 18-77/PR vaut ladémission tacite du Colonel Azali Assoumani de la tête de l’Etat comorien à compter de la date de sa signature.
Compte tenu de ce qui précède nous, membres de l’Union de l’Opposition, demandons la tenue d’un congrès extraordinaire des conseillers et des maires de Ngazidja dans les 45 jours afin de procéder au vote devant désigner les 3 candidats qui se présenteront au suffrage indirect des élus des assemblées des îles et de l’Union réunis en congrès, conformément à l’article 14 de la Constitution.
Dans l’attente de l’élection d’un nouveau Chef d’Etat comorien, le vice-président issu de l’île de Ngazidja exercera provisoirement les fonctions du Président de la République conformément à l’article 14 de la Constitution.
Toute décision ayant été prise à partir du 28/08/2018 par l’ancien Chef d’Etat sera considérée comme nulle et non avenue. Les différentes institutions nationales ainsi que les instances internationales et les pays amis sont tenus de savoir que l’ex-président Azali Assoumani n’a plus la légitimité de décider au nom du peuple comorien à compter de cette date.
Nous, l’Union de l’Opposition comorienne en France, lançons un appel solennel à tous les comoriens afin qu’ils se rassemblent contre le dictateur déchu.
Kamal Abdallah
Secrétaire Général
Union de l’Opposition Comorienne en France
Fait à Paris le 30 août 2018
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