Hamidou Karihila Les leçons sur le nouveau gouvernement Le chef de l'État a procédé à la nomination d'un nouveau gouverneme...
Hamidou Karihila |
Les leçons sur le nouveau gouvernement
Le chef de l'État a procédé à la nomination d'un nouveau gouvernement comme le prédit la nouvelle constitution.
J'ai noté quelques remarques à commencer par du Sambisme sans Sambi. Quasiment tous ses ministres sont de la mouvance de première heure. Les ralliés devront attendre. Sur ce point il y a une part de Cheikhisme avec cette fameuse phrase "si l'on se dispute dans une élection seule une autre élection peut sceller une réconciliation."
Parmi les autres points marquants: le départ de Karihila. Longtemps considéré par le Net comme maltraité, ayant vu le départ de ses proches alliés Idi Boina et Ali Mhadji, il vient d'être remercié provoquant un grand soulagement au sein du CRC de Hamahamet qui ne souffrira plus de plusieurs leaders.
C'est aussi un grand soulagement pour lui même car il pourra prendre du repli avec la politique. Par tradition Mbenienne, il restera fidèle aux convictions qui les ont amenés au pouvoir, même si on ne partage pas les mêmes orientations. Taki l'a fait avec Abdallah, Salim Himidi avait emboîté le pas avec Ali Soilihi.
Il part par gaieté de coeur, n'ayant ni transigé dans ce qu'il croit, ni trahi ses militants.
Élevé au grade de chevalier de l'ordre du Croissant vert comorien lors de la dernière fête nationale, Azali a montré qu'il était reconnaissant du travail accompli par Karihila en sa qualité d'ancien secrétaire général du CRC, puis en sa qualité de secrétaire d'État au monde arabe. Mais en politique comorienne, la culture des courants n'est pas entrée dans les moeurs.
Avec le départ de Karihila, Azali montre bien que sa politique ne repose pas sur le sceau des arabes.
Pour Karihila, c'est un ouf de soulagement car tant de décisions ont été prises en haut lieu sur son domaine sans qu'il soit associé à l'exemple de la rupture diplomatique avec la Qatar dont il a appris la nouvelle alors qu'il était en déplacement.
On lit partout Azali est l'allié inconditionnel de Salman or dans ce gouvernement le seul arabophone est un libyen sans lien avec les pays du golfe. Juge de profession, hatub de la mosquée Itsandra, sa vocation dans ce gouvernement n'est pas le monde arabophone.
Cependant, l'espoir est permis qu'avec le certitude que le chef de l'État vient encore une fois de prouver, il maîtrise le cap, espérons que le bateau arrive prochainement à bon port.
Par Mohamed Chanfiou
Par Mohamed Chanfiou
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