L’AVENIR IMMÉDIAT EXPLIQUE EN OPPOSITION FACILE Boycotter le référendum. Ne pas aller aux urnes et ne pas faire voter « non ». C’est ...
L’AVENIR IMMÉDIAT EXPLIQUE EN OPPOSITION FACILE
Boycotter le référendum. Ne pas aller aux urnes et ne pas faire voter « non ». C’est la position adoptée par les partis de l’opposition. Cramponnée à cette corde raide, elle va regarder les trains passer. En appelant au boycott, elle est loin de réaliser que c’est une position que leurs électeurs ne comprennent pas et à laquelle ils ne n’adhéreront pas. Les Comoriens iront aux urnes malgré l’appel de l’opposition.
Le référendum tenu sans elle, le « oui » l’ayant emporté, les raisons – fausses – données par elle pour justifier le boycott ne s’éteindront pas pour autant. Si elle se tient à cette attitude de boycott, si elle est conséquente avec elle-même, si elle ne révise pas vite cette attitude, le train partira sans elle. Restant cohérente, pour les autres échéances qui suivront, tout se fera sans elle, transformant la présidentielle en un plébiscite pour Azali qui a annoncé son intention d’être candidat en 2019.
Opposition la plus stupide du monde
Le défi d’Azali – remettre son [next] mandat en jeu pour se présenter à l’élection présidentielle en 2019 – se fera. Avec neuf chances sur dix, l’opposition sera de la partie. Elle se ravisera rapidement et se remettra en scène et en selle au lieu de rester dans la prairie, regarder les trains passer. Autrement, elle risque de se faire qualifier d’opposition la plus stupide du monde.
A mon avis, la redistribution des cartes en cours ne laissera pas l’opposition dans cette stupidité avec la présidentielle en perspective. Déjà certains qui se lèchent les babines, affûtant discrètement leurs armes étant donné que pour ceux, cette prochaine présidentielle est comme leur dernier train en gare. S’ils le ratent... On imagine bien la suite. Le « oui » l’ayant emporté, l’opposition ravisée, ce sera alors une foire d’empoigne dans ses rangs. Soudée aujourd’hui, elle se présentera en ordre dispersé à la prochaine présidentielle. Comme on a l’habitude de le voir dans notre cher beau bled.
Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, le doyen d’âge de l’opposition, sera sûrement candidat en 2019. C’est le moment ou jamais, doit-on estimer dans son camp. Je ne le vois pas – en tout cas je ne le conseille pas – s’amuser à rater ce train pour éviter de devenir un chef de gare, lui qui aspire à être chef d’Etat.
Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, le doyen d’âge de l’opposition, sera sûrement candidat en 2019. C’est le moment ou jamais, doit-on estimer dans son camp. Je ne le vois pas – en tout cas je ne le conseille pas – s’amuser à rater ce train pour éviter de devenir un chef de gare, lui qui aspire à être chef d’Etat.
Ahmed Waadane Mahamoud et Mouigni Baraka Said Soilihi, les benjamins des leaders de l’opposition, ne voudront laisser personne courir et concourir à leur place. Ils ne sauront attendre le tour de Ngazidja dans trente ans car ils seront plus âgés que ne le sont [next] aujourd’hui des chefs de l’opposition.
Mais nul, dans le camp de l’opposition, ne doit compter sans l’homme du Juwa qui, depuis sa résidence de Voidjou, surveille tout et attend qu’on vienne l’appeler pour le remettre en selle par protégés interposés.
Sambi, le moment venu, sortira de son djellaba, l’homme « idoine » pour porter les couleurs du « Soleil ». S’il ne dit rien pour le moment, sa pensée va, naturellement, vers Ahmed Hassane El Barwane, le secrétaire général du Juwa et Fahmi Said Ibrahim, candidat malheureux à la dernière présidentielle avec beaucoup plus de chance pour ce dernier de se mettre ou d’être mis dans la course vu la récente condamnation du premier à un an de prison avec sursis, fatale à sa candidature.
Et voilà de quoi l’avenir immédiat sera fait et voilà pourquoi l’opposition, soudée aujourd’hui, ne saurait effrayer le camp adverse. Après le référendum, elle reviendra sur le champ de bataille en ordre dispersé, sûrement. Pour se faire laminer aisément aux urnes. Par Mohamed Hassani
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