Lettre ouverte à Monsieur le président de la République CHEF DE L’ETAT DE L’UNION DES COMORES S.E AZALI ASSOUMANI Mutsamudu le 04 Jui...
Lettre ouverte à Monsieur le président de la République CHEF DE L’ETAT DE L’UNION DES COMORES S.E AZALI ASSOUMANI
Mutsamudu le 04 Juillet 2018
OBJET : OPERATION MAINS PROPRES
Dans mon propos, il sera question aujourd’hui de la Justice, de sa place dans notre société et dans le fonctionnement de nos institutions, une contribution somme toute modeste de ma part, mais qui me parait dans le contexte de l’heure, très capitale. Si l’on considère à juste titre, que l’exemple doit venir d’en haut Alors Monsieur Le Président de la République, Chef de l’Etat de l’Union des Comores, Monsieur le Premier Magistrat, Ce que nous vivons dans le dossier de la citoyenneté économique est un tournant aux Comores.
Le Premier Magistrat du pays, a engagé une opération mains propres auprès de celles et ceux des Comoriens qui, de par leur position, ont eu à abuser des deniers publics. Ce qui est en soi, une démarche audacieuse et républicaine.
A juste titre, personne ne doit échapper à l’obligation de respecter les règles élémentaires de l’Etat de Droit. La préoccupation majeure du Chef de l’Etat s’inscrit dans l’idée d’assainir les mœurs politiques, une initiative salutaire qui mérite le respect et force l’admiration. Le cap est mis et la couleur est annoncées. Ces mutations vont permettre de rétablir l’image ternie de [next] notre appareil judiciaire et redonner aux Comores de l’éclat.
Monsieur Le Président de la République, Chef de l’Etat de l’Union des Comores, Monsieur le Premier Magistrat, si réellement, cette volonté politique est une rupture avec les Gouvernances de notre héritage sur les 43 ans de souveraineté. Si ce réveil est pleinement assumé, le regard des citoyens envers la classe politique dans son ensemble changera.
Cela m’amène à m’interroger sur la capacité des Autorités au premier duquel, le Président de la République , Chef de l’Etat et Premier Magistrat, a faire interpeller toute personne de quelque bord qu’il soit aux fins d’être entendue voire à comparaître si de présomptions de détournements ou de fraudes venaient à peser sur elle.
La Commission d’enquête parlementaire de la Représentation Nationale a eu à mener des investigations sur la citoyenneté économique, comme elle pouvait enquêter sur le Projet d’habitat social ; sur les pavillons de complaisance, pour ne pas trop s’attarder.
Des autorités élues ou autres responsables de haut niveau sont assignés à résidence ou interdits de circuler d’une Ile à l’autre. Sauf qu’on est loin du compte. Toutes les personnes mises en cause dans ce dossier ne bénéficient pas des mêmes privilèges et contraintes. Et je ne peux douter un seul instant que la vision du Président de la République soit celle qui consisterait à ménager des auteurs coupables des faits de vol.
Il est en revanche répandu dans l’opinion que dans le traitement de la problématique de la Citoyenneté économique, seuls les opposants à la majorité en place, sont concernés par la purge. Il appartient à notre appareil Judiciaire de prouver le contraire par l’impartialité des traitements des dossiers suspects, dès lors que des personnes de premier rang dans cette affaire relative à la citoyenneté économique comme l’ancienne Ministre de la Production sous Ikililou, Mme [next] Sitti Kassim, qui a eu à connaitre ce dossier, serait libre de ses faits et gestes.
De même que mes amis et frères, Ahmed Jaffar, réciproquement Ministre des Affaires Etrangères et Directeur de cabinet de la Présidence sous Sambi ainsi que Houmed Msaidié, Ancien Ministre de l’Intérieur, qui a eu à signer une convention sur la vente d’un lot de passeports et dont il a eu, à ma connaissance, à répondre, de son rôle dans cette affaire au niveau de la Commission Parlementaire et qui, d’ailleurs, clame tout haut qu’il est disponible de répondre à toute convocation de la Justice, et au Député Abou Achraf, je ne pouvais finir cette lettre sans avoir une grande pensée pour lui grâce à qui l’affaire a vu le jour. Ces personnes présumées coupables dans ce dossier, seraient protégées par une force occulte !!! Je m’en inquiète sérieusement Messieurs les Responsables de l’appareil Judiciaire Comorien.
De même que mes amis et frères, Ahmed Jaffar, réciproquement Ministre des Affaires Etrangères et Directeur de cabinet de la Présidence sous Sambi ainsi que Houmed Msaidié, Ancien Ministre de l’Intérieur, qui a eu à signer une convention sur la vente d’un lot de passeports et dont il a eu, à ma connaissance, à répondre, de son rôle dans cette affaire au niveau de la Commission Parlementaire et qui, d’ailleurs, clame tout haut qu’il est disponible de répondre à toute convocation de la Justice, et au Député Abou Achraf, je ne pouvais finir cette lettre sans avoir une grande pensée pour lui grâce à qui l’affaire a vu le jour. Ces personnes présumées coupables dans ce dossier, seraient protégées par une force occulte !!! Je m’en inquiète sérieusement Messieurs les Responsables de l’appareil Judiciaire Comorien.
Enfin, J’ai vraiment très bon espoir car pendant que je restitue cette peine profonde, j’apprends la convocation de l’Ex-Vice-Président Mohamed Ali Soilih, auprès d’un juge d’instruction, une lueur d’espoir que les lignes vont irréversiblement bouger.
Par cette mise en cause « éventuelle », je précise que je n’ai aucune animosité particulière envers ces 4 personnes que j’estime et admire beaucoup , si ce n’est réclamer Justice pour qu’enfin, une nouvelle ère, sur ce dossier de la Citoyenneté économique s’ouvre pour que notre Justice, pour que notre pays et pour que la classe politique comprennent que désormais nous ne sommes plus protégés.
Mr. Le Président de la République,
Mr. Le Chef de l’Etat de l’Union des Comores,
Mr. Le Premier Magistrat
Ces pratiques laxistes perdurent, à cause notamment de la difficulté à appréhender ce phénomène multiforme, diffus et difficilement quantifiable qu’est l’approche et la préservation de la chose publique, surtout quand il implique des Hommes politiques. L’utilisation d’une charge publique à des fins d’enrichissement personnel doit cesser, la pleine réussite de votre mandature, et pour une politique d’émergence aboutie dépendra de cette vaste opération mains propres. Je vous renouvèle tout mon indéfectible soutien, Mr. le Président de la République, Chef de l’Etat et Premier Magistrat des Comores.
Je vous remercie
Djaanfar Salim Allaoui
Ancien Vice-Premier Ministre des Comores (2002) Ancien Ministre de l’Intérieur de l’Ile Autonome d’Anjouan (2002-2008) Secrétaire Général et Porte-Parole du Parti politique GNEC-Rénové
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