Ces derniers jours, les Comores ont été témoin d'une scène périlleuse en l'endroit de la tranquillité et de la cohésion du pays q...
Ces derniers jours, les Comores ont été témoin d'une scène périlleuse en l'endroit de la tranquillité et de la cohésion du pays que je condamne avec insistance parce qu'elle n'a plus sa place dans notre environnement sociopolitique. On a assisté avec une grande frustration à un rassemblement mobile d'individus se désignant et s'identifiant comme des Anjaounais à Moroni, certains brandissant même de machette pour appuyer l'ampleur de leur revendication.
D'abord, aucune manifestation dans notre pays ne doit se caractériser par une telle barbarie et nulle personne se portant représentant de notre ile dans de telle disposition ne devrait bénéficier de cette privilégie d'Anjouanais dans notre Archipel. En effet, et se référant à notre Constitution actuelle, on a une "Comorianité anjouanaise", si je peux me permettre de l'expression, qui se manifeste par la Tournante entre les Iles. Même si, l'idée vient de montrer ses limites dans la mesure où elle a conduit à certains de nos compatriotes à s'identifier à partir de son Ile d'origine, et par là, à refuser son attachement naturelle à la nation.
Ensuite, j'appelle à mes compatriotes de prôner la paix. Et de toute personne se sentant capable d'apporter des paroles d'unités prompts à renforcer la cohésion de multiplier les efforts. Que le champ politique soit gouverné par l'esprit de la contradiction et du débat pour le triomphe du bien national. Qu'on laisse les intérêts particuliers à part. Sachons reconnaître que notre classe est vieillissante. Donc n’espérons que pour les générations à venir. Ne leur léguons pas un État avec une impunité, des "Comorianités Insulaires", une injustice sociale et des inégalités considérables.
Ce pays est notre bien le plus précieux et la paix et la stabilité qu'il manifeste en est son ciment.
Aux personnes qui amènent des gens réagir comme ceux qui l'ont fait récemment dans le but de déstabiliser l'État devraient être connus et traduit en justice afin que ces actes ne se répètent plus.
Enfin, j'appelle à mes compatriotes à voter pour le "oui" pour une issue favorable des 43 ans d'Indépendance marqué par des échecs cuisants. Oui! on a failli. Corrigeons nos erreurs ensemble au 30 juillet prochain. Ce sera pas la Constitution d'une personne ou d'un partie mais celle de toute une population qui ne se résume pas à nous qui somme déjà en mesure d'en faire un débat. C'est la Constitution de tout un pays: les Comores !
HALIDI ABDERMANE IBRAHIM
Ancien premier ministre
Président du parti MPC
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