Saïd Ahmed Saïd Ali alias Charif est mort tôt ce matin à Moroni. Ses funérailles ont eu lieu ce vendredi 18 mai 2018 à Moroni en présence ...
Saïd Ahmed Saïd Ali alias Charif est mort tôt ce matin à Moroni. Ses funérailles ont eu lieu ce vendredi 18 mai 2018 à Moroni en présence du Chef de l’ Etat, le Colonel Azali Assoumani et d’une foule importante. Saïd Ahmed Saïd Ali est né à Moroni en 1945.
Il a fait ses premiers pas en politique en mars 1973 en adhérant au parti Pasoco, qui militait à l’époque pour l’indépendance nationale. Diplômé de l’Ecole nationale des douanes de Neuilly-sur-Seine (France), il sera nommé en avril 1975 directeur général adjoint des douanes. C’est en janvier 1985 qu’il a rejoint le gouvernement Abdallah en tant que ministre des Finances et du Budget. Un an plus tard, suite à un remaniement ministériel, en plus de ses anciennes attributions, il s’occupera de l’Economie et ce, jusqu’à la disparition d’Ahmed Abdallah Abdérémane.
Il fut, ensuite, gouverneur de la Banque centrale des Comores de novembre 1996 à 2001, puis maire de la ville de Moroni de juillet 2007 à février 2011. Lors du dernier scrutin présidentiel de 2016, Il a été choisi par le parti Udzima pour porter ses couleurs. Le 12 février 2016, il participa avec deux autres candidats, Achraf Said Hachim, Fahmi Said Ibrahim au second débat organisé par l’association Ngo’Shawo à la salle Al Kamar. Au cours de ce débat de haute volée, il avait expliqué ses trois priorités : l’électricité, la santé et l’amélioration de la situation des fonctionnaires et des retraités.
Ainsi, il avait promis d’augmenter les capacités de production de l’électricité du pays pour atteindre 50 mégawatts du 1er juin 2016 au 1 juin 2017, soit 30 mégawats en Grande Comore, 20 mégawatts à Anjouan et 10 mégawats à Mohéli. Il comptait financer ces investissements à hauteur de 50 milliards KMF.
Concernant le secteur de la santé, le candidat Said Ahmed Said Ali en se basant sur l’exemple Rwandais avait promis de mettre en place une assurance universelle. Chaque ménage contribuerait à hauteur de 15 000 Fc par an et toute la population aurait accès aux soins de santé et bénéficierait de médicaments sur l’ensemble du territoire national. Il avait regretté qu’il n’y ait plus de mahorais dans le gouvernement et l’administration comorienne depuis les années 90. Il avait proposé un dialogue avec les mahorais pour les rapprocher avec les habitants de la partie indépendante des Comores. Il obtient 0, 52% du suffrage exprimés.
Said Ahmed Said Ali fut un homme pieux qui ne ratait pas ses 5 prières quotidiennes. Les Comores viennent de perdre un de ses grands serviteurs.
Paix à son âme.
Par ComoresDroit