Football- À 27 ans, l’attaquant d’Echallens a été appelé pour la première fois par son équipe nationale, les Comores. Pour un tournoi offic...
Football- À 27 ans, l’attaquant d’Echallens a été appelé pour la première fois par son équipe nationale, les Comores. Pour un tournoi officiel, qui plus est.
Le Challensois (à gauche) va connaître sa première sélection internationale d'ici quelques jours.(Photo: Keystone) |
Fatah Ahamada est un nom connu (et redouté) des défenseurs de 1re ligue. L’ailier ultra-rapide déboule sur son côté et, régulièrement, «met la misère» à ses latéraux. Une énergie remarquée, notamment en Coupe de Suisse face à Xamax cette saison. Son équipe d’Echallens et lui avaient sorti le futur champion de Challenge League (3-2) en seizièmes de finale et Ahamada, comme les autres, avait marqué les esprits. Ancien joueur de Montreux, Portalban et Yverdon, entre autres, Fatah Ahamada vient de Paris. De la Porte de Saint-Ouen plus précisément.
Jamais appelé à jouer au niveau professionnel malgré des qualités évidentes, il a toujours navigué en amateur, mais son talent a donc fini par se faire repérer dans son pays d’origine, les Comores. Le sélectionneur Amir Abdou l’a en effet contacté ces derniers jours et l’a officiellement convoqué pour la Coupe COSAFA, une compétition annuelle regroupant toutes les équipes du sud de l’Afrique. Les meilleures sont la Zambie, l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe. Les Comores font vraiment office d’outsider dans ce tournoi, n’ayant jamais réussi à franchir le premier tour depuis sa création en 1997.
«L’avantage avec la Coupe COSAFA est qu’on a la possibilité au moins de disputer trois matchs chaque année avec des nations mieux classées. Des matchs qui comptent en plus au classement FIFA au même titre que des matchs amicaux», a confié le sélectionneur Amir Abdou il y a quelques jours au site «comorosfootball». Le tournoi aura lieu du 27 mai au 9 juin en Afrique du Sud et Fatah Ahamada s’est envolé ce mardi 22 mai en direction de Paris, puis de l’Afrique. «On a rendez-vous à Paris avec tous les joueurs évoluant en Europe», confirme-t-il, tout heureux de cette nouvelle aventure. «J’ai pu prendre un congé sans soldes au boulot, mon employeur a été d’accord.
Donc là, pendant deux semaines, je ne vais penser qu’au football, qu’à cette coupe. Mon objectif, c’est de montrer qu’ils ont eu raison de me faire confiance et que même si je joue en quatrième division suisse, je suis digne de porter ce maillot. Je vais profiter de chaque entraînement et de chaque minute en match pour le montrer», continue celui qui garde un lien très fort avec son pays d’origine.
«La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2013. J’ai le passeport français, mais aussi ma carte d’identité comorienne. Etre appelé en sélection, c’est un rêve et une fierté en même temps», explique encore Fatah Ahamada, qui a profité d’un renouvellement de la liste pour être appelé. «Oui, je crois que les stars de la sélection comme le gardien Ali Ahamada ou l’attaquant Djamel Bakar ne seront pas là.
Ce sont des joueurs que je vois à la télévision d’habitude. Le seul professionnel comorien que je connais un peu, c’est Kassim Abdallah. Quand il jouait à Evian, il venait de temps en temps à Lausanne, je l’avais rencontré. Pour cette coupe, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais je me réjouis énormément!»
Les Comores sont placés dans le groupe A avec Madagascar, le Mozambique et les Seychelles. En cas de première place, ce qui serait un exploit, les Comoriens seraient qualifiés pour les quarts de finale où ils affronteraient… l’Afrique du Sud, rien que ça. «On verra jusqu’où on peut aller», sourit le Challensois, impatient de prendre l’avion.
(24heures.ch)