Dans la nuit du 12 au 13 mai 1978, un commando de cinquante mercenaires européens, conduits par le " colonel " Bob Denard, captur...
Dans la nuit du 12 au 13 mai 1978, un commando de cinquante mercenaires européens, conduits par le " colonel " Bob Denard, captura le Président Ali Soilihi, dispersa l’" armée populaire " et pris le contrôle du pays. Il s’agissait du second coup d’Etat réussi des Comores indépendantes.
Retour aux Comores d'Ahmed Abdallah Abderemane et Mohamed Ahmed après la mort d'Ali Soilihi, assassiné par les mercenaires |
Ce coup d’Etat a préparé le retour le 21 mai 1978 d’Ahmed Abdallah Abderemane, le père de l’indépendance des Comores renversé le 3 août 1975 par Ali Soilihi. En effet, ce dernier prit le pouvoir 3 août 1975, 4 semaines après la proclamation de l’indépendance des Comores le 6 juillet 1975 par Ahmed Abdallah. Ce dernier se réfugia à Anjouan où il fut délogé par une centaine de militaires encadrés par des mercenaires. Il partit alors en exil en France.
Le 12 novembre 1975, les Comores furent admises à l’ONU et le 21 novembre 1975, Ali Soilihi organisa une marche rose, pacifique, pour reprendre Mayotte mais échoue à convaincre les dissidents mahorais.
Le 12 novembre 1975, les Comores furent admises à l’ONU et le 21 novembre 1975, Ali Soilihi organisa une marche rose, pacifique, pour reprendre Mayotte mais échoue à convaincre les dissidents mahorais.
Ali Soilihi devient officiellement Président du conseil révolutionnaire en janvier 1976 en remplacement de Said Mohamed Djaffar, qui fut le Chef de l'Etat et du gouvernement. Aussitôt, il mit en place une politique marxiste qui, étant donné la position stratégique des Comores dans l'Océan Indien, le condamna aux yeux des occidentaux. Au cours de son règne, il essaya de marquer la société comorienne en supprimant les coutumes jugées rétrogrades et favorisa l’émancipation des femmes. D’important efforts sur les infrastructures ont été entrepris avec des méthodes condamnables, notamment des travaux forcés imposés à toutes les couches de la population.
C’était un maoïste convaincu qui instaura les milices lycéennes dans les différentes localités du pays et qui faisaient régner la terreur et pratiquaient les emprisonnements abusifs. Pendant son règne, l’administration dite coloniale fut dissoute, les archives de l’Etat brulées. Les militaires du régime connus sous le nom de « commando Moissi » se livrèrent à des massacres dans les villages de Mbeni et Iconi.
C’était un maoïste convaincu qui instaura les milices lycéennes dans les différentes localités du pays et qui faisaient régner la terreur et pratiquaient les emprisonnements abusifs. Pendant son règne, l’administration dite coloniale fut dissoute, les archives de l’Etat brulées. Les militaires du régime connus sous le nom de « commando Moissi » se livrèrent à des massacres dans les villages de Mbeni et Iconi.
Ali Soilih a voulu transformer radicalement le pays, en mettant à bas les traditions qu’il jugeait archaïques. Il s’est appuyé sur une jeunesse souvent excessive et s’aliéna non seulement les aides extérieures, mais également une partie de l’opinion publique nationale. En octobre 1977, à l’occasion d’un plébiscite, il obtient cependant 62 % des voix.
Ali Soilihi était certes un homme politique intègre et qui avait une vision d'avenir pour les Comores, mais il demeure l’homme d’Etat comorien qui a inauguré la série des coups d’Etat qu’ont connues les Comores, indépendantes et a instauré un régime de terreur qui bafoua les libertés fondamentales des comoriens.
Ali Soilihi fut assassiné mystérieusement le 28 mai 1978.
Par ComoresDroit