Vendredi matin vers 6H30, la députée Mapar Christine Razanamahasoa (du parti d’Andry Rajoelina) a été expulsée de son logement du quartier ...
Vendredi matin vers 6H30, la députée Mapar Christine Razanamahasoa (du parti d’Andry Rajoelina) a été expulsée de son logement du quartier d’Amparibe, à Antananarivo. C’est un logement qui appartient à l’Etat et qu’elle habitait depuis 2013 en sa qualité d’ancienne ministre de la Justice sous la transition (de 2009 à 2013) et d’ex-présidente de l’Assemblée nationale (de février à mai 2014) mais qu’elle aurait dû quitter il y a des mois de cela, assure le gouvernement. La députée assure n’avoir reçu aucune notification.
Le quartier d’Amparibe est bouclé : plusieurs grappes de soldats sont stationnées aux intersections. Devant une imposante bâtisse blanche, des hommes chargent un camion. La députée Mapar Christine Razanamahasoa était encore en robe de chambre quand des militaires ont débarqué à 6h et demie vendredi matin et sorti ses biens sur le trottoir.
Contactée par téléphone, la ministre de la Justice Elise Rasolo explique que la députée aurait dû quitter cette maison en novembre dernier, et qu’elle a reçu pour cela de nombreuses sommations. Christine Razanamahasoa dément fermement. Pour elle, cela fait partie d’une stratégie de harcèlement par le pouvoir en place.
Cette expulsion intervient au lendemain d’un dépôt de plainte par les députés de l’opposition des partis TIM et Mapar. Ils se sont rendus jeudi au Bianco et à la Haute Cour constitutionnelle pour contester le résultat du vote des lois électorales. RFI