Selon les rumeurs du jour, appuyées par les dires des visiteurs du soir des vice-présidents, on nous dit que ces derniers s’apprêteraient ...
Selon les rumeurs du jour, appuyées par les dires des visiteurs du soir des vice-présidents, on nous dit que ces derniers s’apprêteraient à prendre leur distance avec le référendum qui devrait se tenir très prochainement au lendemain des recommandations des assises nationales qu’ils ont même soutenus et animés et sans la moindre réserve. Vrai ou faux, en tout cas, neuf n'est pas loin de dix.
Serait-ce pour accompagner une opposition qui crie au scandale ? Est-ce le signal d’un soutien aux juristes qui condamnent le transfert de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême ? Est-ce pour montrer aux opposants des assises qu’ils ont écoutées leurs doléances ? Rien de tout cela, croyez-moi.
Après avoir constaté que l’après référendum fait disparaitre les postes des vice-présidents qui coûtent cher à l’Etat, les voilà en position de s’allier aux gouverneurs hassani Hamadi et Salami, qui, eux aussi, doutent d’une réélection, et préfèrent boycotter le référendum qui va sans doute, changer les institutions et permettre au pays d’asseoir de bonnes bases pour son développement en évitant des structures qui coûtent cher à un pays qui ne dispose pas de matières premières mais qui compte seulement sur les recettes douanières et les impôts pour prendre place dans le train de la mondialisation.
Les proches des vice-présidents persistent et signent qu’un communiqué conjoint pourrait être sorti dans les prochaines heures pour rejeter l’idée d’organiser un référendum alors que cela est irréversible dans la mesure où il faut sortir le pays de l’impasse où il s’y trouve, juridiquement et économiquement. On voit, là déjà que ces personnes qu’on a amis à la tête de l’Etat ne pensent qu’à leurs petits intérêts. On peut même dire qu’ils sont vice-présidents par accident.
Le président Azali lui-même qui aurait fini son mandat dans le calme et la sérénité, s’apprête à mettre son mandat en jeu et ce, pour permettre à notre pays de se débarrasser de ces lourdes superstructures qui asphyxient l’économie du pays. Un acte de bravoure que nous saluons, car contrairement à ce qui se véhicule ici et là, son intérêt premier est de faire des Comores un pays émergent.
Maintenant la question que l’opinion se pose après ces révélations des visiteurs du soir chez les vice-présidents, est-ce que l’émissaire qui serait envoyé chez le vice-président Moustadrane par ses collègues va-t-il ou non céder ? Je songe à l’embarras du vice-président Moustadrane, un allié inconditionnel du président Azali, mais attendons voir car tous ces gens, élus aux côtés du colonel n’ont pas compris que c’est ce qu’on appelle, " être né sous une bonne étoile", et bombent leurs muscles sans aucune dose de modestie. Ils veulent aujourd’hui mener la vie dure à un Azali dont son objectif, au-delà de la propagande d’une opposition de salon, lancer les bonnes bases pour faire des Comores un pays émergeant.
Il faut avouer qu’Azali a du pain sur la planche mais connaissant sa détermination d’aller vers l’avant pour l’intérêt du comorien lambda, pas celui des politiciens qui continuent à rêver que le pays leur appartient, et il faut qu’ils y retournent aux affaires, ne baissera pas les bras et sera soutenu par le bas peuple qui a tant souffert.
MOHAMED SOULE ALI (TCHAYI)
