Le choc des velléités de puissance et d’annexion de la Russie qui se veut toujours impériale ne peut être ni stoppé ni amorti par les seule...
Le choc des velléités de puissance et d’annexion de la Russie qui se veut toujours impériale ne peut être ni stoppé ni amorti par les seules déclarations d’intention de la plus grande puissance du monde et des pays de l'UE.
Le développement de la grande finance internationale qui a choisi de s’implanter là où le contrôle, après la dislocation de l’Union soviétique, est peu rigoureux, élimine toute possibilité d’isolation de la grande Russie qui se veut toujours plus grande et plus étendue. « Ils se tiennent tous par la barbichette. »
La tentative toujours grandissante à annexer voire phagocyter des territoires appartenant aux anciennes satellites russes revient par salves et le monde n’y peut rien ; rappelez vous la dernière incrustation en Géorgie et en Ossétie du Sud qui a d’ailleurs farouchement ébranlé les pays de l’occident.
Les différentes révolutions de la place Maidan ont été un catalyseur malgré les organisateurs, pour le réveil de la Russie en embuscade pour ses grands appétits..
La France a annexé honteusement Mayotte malgré son appartenance à la république des Comores admise aux Nations Unies en tant qu’ensemble compacte de 4 îles, au nom d’un concept bizarre « d'un décompte île par île » inventé par les dirigeants français de l'époque.
Les nombreuses résolutions relatives aux Comores votées à l’ONU n’ébranlent pas la France colonialiste et ce, au travers des régimes et des hommes. Que n’a-t-il pas dit le parti socialiste et le parti communiste, aujourdhui enterrés, sur cette question depuis le Programme Commun de la Gauche.
L’Europe dépend aujourd’hui du gaz et des autres matières premières de la Russie et ne peut en aucun cas échanger le maintien de sa puissance et de sa survie contre le sauvetage de l’Ukraine malgré le soutien apporté aux révolutionnaires et aux nouveaux dirigeants. Tous les pays occidentaux savaient que les oléoducs et grosses canalisations qui amènent le gaz passent par ce pays et nul doute qu’ils n’ignoraient pas non plus, la ligne Maginot qui les attendaient.
L’imbrication des intérêts financiers, énergétiques mais aussi technologiques entre l’occident et la Fédération de Russie, ne favorise pas une prise de décision objective même s’il peut exister une liberté de ton pour condamner.
Tout comme la France a utilisé ce qu’elle appelle toujours « la volonté particulière des habitants de Mayotte », La Fédération de Russie utilisera le prétexte linguistique ou culturel pour annexer d’autres territoires dans une stratégie de déstabilisation de la région, espérant stopper l’élargissement qu'elle juge dangereuse de l’Union Européenne vers ses frontières occidentales.
S’il est vrai que les objectifs respectivement de la Fédération de Russie et de la France ne sont pas les mêmes, il n’en demeure pas moins que le décor et la scène restent d’une même typologie : susciter des revendications internes à satisfaire en créant de toutes pièces des arguments artificiels.la France soulève la question de l'envahissement et la Russie celle de la sécurité à ses frontières. Le but inavoué est d'encrer ses racines et élargir le champ d’influence.
L’Union des Comores devrait crier haut et fort et profiter des interstices crées par le soulèvement mahorais pour réaffirmer le respect de sa souveraineté.le dernier communiqué va dans le bon sens.
On dit que le président Poutine utilise par la négative l’expérience de Mayotte pour faire taire les autres puissances et dépecer des États indépendants pour s’y installer durablement.
Aujourd’hui la France, sixième puissance du monde, n’a que faire de la petite République comorienne dont elle connait les faiblesses qu’elle a elle-même entretenues pour avoir laissé perpétuer l’épine honteuse de la question de Mayotte et fait le lit des basses manœuvres pour la déstabilisation.
Djounaid Djoubeir