Dans une note circulaire signée le 21 mars 2018 le gouvernement comorien signale : « En raison de la crise sociale qui prévaut dans l’île c...
Dans une note circulaire signée le 21 mars 2018 le gouvernement comorien signale : « En raison de la crise sociale qui prévaut dans l’île comorienne de Mayotte et pour des raisons de sûreté, il est interdit aux compagnies maritimes et aériennes qui desservent cette île, d’embarquer à destination des autres îles sœurs, toute personne considérée par les autorités qui administrent Mayotte, comme étant en situation irrégulière et ce jusqu’à nouvel ordre. »
Le vindicte populaire à Mayotte |
Il faut dire que ces derniers jours les contrôles musclés sont multipliés par dix. L’Etat français veut montrer aux mahorais qu’il respecte le protocole de sortie de crise mais on a l’impression qu’il profite de cette situation pour justifier les expulsions musclées et ce sont les pauvres sans-papiers qui paient le prix fort. Les escadrons de gendarmerie envoyés à Mayotte ne rigolent pas. Ils rentrent de très bon matin (avant le départ aux champs) dans les cases pour déloger tout le monde, les bébés et les vielles prennent pour leur grade. L’Etat français fait aussi son décasage dans l’ombre.
Les décasages des collectifs sont repris de plus belle dans un silence assourdissant des autorités françaises et dans l’impunité totale. Les violences inter-communautaires se sont accentuées. Mayotte c’est le Rwanda? C’est la Birmanie ? La question doit être posée et la communauté internationale doit être saisie.
Lorsque l’Etat français négocie avec les grévistes mahorais, il ignore complétement qu’il a des engagements à respecter vis-à-vis des Comores, que les Comores n’est pas un pays esclave. Lorsque l’Etat français négocie avec les collectifs mahorais ; il ignore le droit international qui dans sa résolution 3385 (xxx) considère que Mayotte est une île comorienne.
Les Comores est dans son droit le plus absolu lorsqu’il exige une pièce d’identité à toute personne franchissant ses frontières. S’il ferme les yeux en violation de son propre droit c’est dans l’espoir d’un assouplissement du visa BALLADUR qui ne viendra jamais malgré les promesses.
Mohamed Antoya