Depuis le mardi 20 février, l’ile de Mayotte a entamé un mouvement de contestation contre l'insécurité. Des manifestations quotidiennes...
Depuis le mardi 20 février, l’ile de Mayotte a entamé un mouvement de contestation contre l'insécurité. Des manifestations quotidiennes sont organisées pour protester contre l’insécurité qui règne dans l’ile sous administration française. Dans ces manifestations, les mahorais font des raccourcis hasardeux entre "immigration et insécurité ”. Ces raccourcis qui sont souvent le fait des dirigeants de l’extrême droite française sont repris par l’ensemble des élus de cette ile de tous les excès où tout est permis.
Pour lutter contre l’ immigration dite clandestine, le députe Mansour Kamardine propose d’ assurer une permanence 24h/24h des moyens en mer par la présence effective de 8 navires minimum en état de fonctionner ce qui devrait permettre la présence permanente de 2 à 3 bateaux à l'eau; de pré-positionner de façon permanente une équipe de la Police de l’air et des frontières françaises sur l'îlot de M'Tsamboro dotée de moyens de surveillance maritime modernes (drone) et une équipe au port de Longoni dotée d'une vedette d'intervention disponible 24h/24h; et de créer un état-major opérationnel de coordination de lutte contre l'immigration clandestine (LIC) entre la Marine, la PAF et la Gendarmerie Maritime;
Et pourtant, la lutte engagée depuis deux décennies par le gouvernement français à Mayotte contre les mouvements de population entre Anjouan et Mayotte avec l'instauration en 1995 du "visa Balladur" demeure un échec cuisant, un non-sens qui n'a fait que favoriser "l'immigration dite clandestine" et engendrer la mort de plusieurs milliers de personnes. Les chiffres parlent d'eux même : la population de Mayotte est passée de 130.000 habitants en 1997 à près 256 500 en 2017. La population a ainsi double en deux décennies. Elle a presque triplé depuis 1985. Depuis l'instauration de ce visa, la plupart des autres habitants de l’archipel qui arrivent à Mayotte, ne retournent plus dans leur île d'origine comme auparavant. L’expulsion de 20 000 Comoriens de cette ile par an laisse derrière elle des mineurs isoles, près de 6000, qui deviennent des délinquants notoires qui sèment la terreur dans cette ile et le reste de l’archipel. Le visa malgré son échec, est défendu bec et ongles par les gouvernements successifs de la France et par tous les élus de cette ile.
La feuille de route signée entre le gouvernement Comorien et le gouvernement français, le 12 Septembre 2017, visant à favoriser les échanges humains entre les îles de l’archipel dans un cadre légal et en renforçant la sécurité des liaisons maritimes et aériennes a été contestée par les Mahorais. Ils étaient descendus en masse dans les rues Mamoudzou, le 25 Septembre 2017 pour dénoncer cette feuille de route et crier leur haine à l’ encontre de leurs voisins. Ils ne voulaient pas entendre parler de libre circulation entre les habitants de l’archipel, ni de la suppression du visa Balladur qui a causé des milliers de mort.
Depuis des années, ce blog affirme haut et fort que la maitrise de la migration à Mayotte et la lutte contre l’ insécurité qui règne dans cette ile, passent nécessairement par la libéralisation de la circulation des biens et des personnes entre l'île de Mayotte et ses îles sœurs de l'archipel des Comores. C’est une évidence qui saute aux yeux. Les Comoriens ne vont pas envahir en masse cette ile par ce que le visas Balladur sera annulé. Ils vont aller et revenir comme ils le font en se rendant à l’ile Maurice sans visa, une ile plus développée que l’ile de Mayotte. D’ailleurs c’est l’économie de l’ile de Mayotte qui bénéficiera des retombées positives de cette libéralisation.
Mais, les Mahorais, dans leur mépris et haine vis à vis de leurs voisins que tout unit, s’entêtent et s’enlisent dans leur soutien à la politique répressive et aveugle de l’Etat français à l'encontre des Comoriens. ComoresDroit