Un avocat de formation devrait en principe défendre le respect des procédures et des règles dans toute démarche juridique et administrative...
Un avocat de formation devrait en principe défendre le respect des procédures et des règles dans toute démarche juridique et administrative. Ce n'est bizarrement pas le cas de la démarche de notre avocat en ce qui concerne le rapport de la commission parlementaire sur la citoyenneté. Il laisse parler son ethos au lieu de la raison, une conséquence directe de son approche.
La façon dont il s'exprime dans la vidéo est éloquente: une espèce de cri de révolte qui fait fausse révolution; il est juste tombé dans le panneau de ceux qui ont sciemment choisi de biaiser ce rapport en jouant du caractère supposé astronomique des chiffres dont ils savent pertinemment qu'ils font perdre la raison à tout comorien. ABDOULBASTOI doit retrouver ses esprits et prendre de la hauteur ou choisir de retirer de sa vidéo tout signe référençant à un titre d'avocat et et arborer sa couleur politique. En dépit de dehors de vocation de héros de la lutte anti-corruption, il est juste une belle proie de la propagande de la CRC.
La façon dont il s'exprime dans la vidéo est éloquente: une espèce de cri de révolte qui fait fausse révolution; il est juste tombé dans le panneau de ceux qui ont sciemment choisi de biaiser ce rapport en jouant du caractère supposé astronomique des chiffres dont ils savent pertinemment qu'ils font perdre la raison à tout comorien. ABDOULBASTOI doit retrouver ses esprits et prendre de la hauteur ou choisir de retirer de sa vidéo tout signe référençant à un titre d'avocat et et arborer sa couleur politique. En dépit de dehors de vocation de héros de la lutte anti-corruption, il est juste une belle proie de la propagande de la CRC.
Notre ami avocat doit reconsidérer son jugement sur les conditions de sortie du rapport. Ce dernier n'est pas publié contrairement à ce qu'il soutient pour être en phase avec ses émotions. Sans doute n'avait-il pas connaissance du fait que ce sont des membres même de la dite commission censée travailler de manière harmonieuse qui déclarent ne pas se reconnaître dans ce rapport.
Comment un avocat se permettant de critiquer tout le temps Azali pour ses violations régulières de la loi ne s'est-il pas rappelé à l'obligation légale de la présomption d'innocence? Il gobe comme les victimes de la manipulation de la CRC tout ce que dit ce rapport. Pour notre homme de loi, ce dernier a valeur de vérité biblique. Dans ce qui s'apparente à un cri de colère pour une révolution qui n'aura pas lieu, aucune place pour l'expression du moindre doute, de la moindre curiosité et de la manifestation de l'exigence et de l'honnêteté intellectuelles qui nous imposent le sens de la nuance . Il n'y a pas non plus la moindre question sur l'allusion bien tournée de 105 millions de dollars à titre de gratification, ni une tentative de recherche de début de la moindre preuve ou d'une quelconque circonstance pouvant rendre l'information crédible.
Il se met ainsi à ressasser des chiffres sans y mettre aucune forme d' intelligence! Pour un homme de la rue, c'est compréhensible! Mais pour un avocat, c'est indigne. Il parle de l'argent de la citoyenneté économique annoncé dont il n'aurait pas vu la couleur donnant encore un écho plus grand aux propos diffamatoires sempiternels de détournement de fonds de la citoyenneté économique contre Sambi distillés par les proches su pouvoir. L'avocat n'a même pas noté que le rapport glisse de faits de détournement de fonds de la citoyenneté économique à des faits de corruption par les Emirats Arabes Unis sous forme de gratification.
Quoi de plus normal quand la raison est placée sous la gouvernance du coeur... Mais notre avocat oublie-t-il que le programme de CE est une loi et que l'effectivité des fonds est une autre chose! Pour son information, le programme négocié sous la présidence Sambi s'est poursuivi au-delà de son mandat.Il n'a qu'à se référer aux explications fournies par Dossar pour s'en convaincre et aux rapports de la BM et du FMI de l'époque qui parlaient de l'année 2012 et du premier semestre de l'année suivante comme des périodes budgétaires exceptionnelles. Que de la mauvaise foi de la part de notre avocat quand il parle de la couleur de cet argent que les comoriens n'ont pas vue! D'où vient l'argent qui a servi à assurer une régularité des paies pendant deux ans sous Mamadou Mliva? D'où vient l'argent qui a servi à construire des kilomètres de routes à Anjouan, à Mohéli et à Ngazidja dans certaines régions?
Les réponses à ces questions ne sont évidemment pas une réponse à la question: comment sont gérée les fonds de la citoyenneté économique? Si notre avocat a un brin d'honnêteté, il doit se rappeler qu'un certain 18 août 2013, Sambi avait posé cette question au cours d'un meeting organisé chez lui à côté de TP Anjouan. S'il a un brin d'honnêteté encore, notre avocat doit se référer à la page 2 de ce rapport sauvage; il y est écrit noir sur blanc que cette question sur la manière dont la manne de la citoyenneté a été gérée ne fait pas partie des missions de la Commission d'enquête parlementaire. L'avocat doit arrêter de gerber et faire une lecture à la mesure de son intelligence supposée de ce rapport contesté par les membres mêmes de la dite commission. Il est primordial que ce rapport suive les procédures et les règles de fabrication et de publication pour qu'il n'ait pas à souffrir de suspicion et de contestation. Comment se fait-il que notre avocat ne soit pas sensible à cette exigence? Encore fois parce que la raison a pris congé de lui et la magie des chiffres a comme effet de provoquer d'autres confusions dans sa tête.
Il parle de l'argent des comoriens qu'il faut aller chercher avec l'aide de la justice. Mais comment avec un rapport farfelu et manipulé? Quel montant? Que l'avocat nous le dise! Car le chiffre pharaonique de plus de 900000000 millions de dollars qui fait une manchette d' Al Watwan comme manque à gagner est assurément fantaisiste! Sur quelle base il a été obtenu? On sait qu'une convention négociée sous la présidence Sambi et montée en puissance entre 2012 et la première moitié de 2013 devrait rapporter la somme de 200 000 000 de dollars. Oui il y a eu sans doute quelques avenants ou d'autres conventions au cours des régimes successifs, mais le montant de 1.134 000 000 de dollars cité dans ce rapport paraît douteux.
Comment un avocat a pu gober de tels mensonges et comment peut-il gagner en justice avec des données fallacieuses? Juste-là pour créer une sensation! Sans doute l'auteur de cette vidéo a-t-il voulu tricher avec l'intelligence des comoriens en signant celle-ci avec ses références matérialisées par la robe noire? Quand on est porté par une volonté mystificatrice, on ne peut défendre une cause. Notre ami n'apporte pas de la lumière dans ce dossier; il vient paître des confusions de tous genres en y rajoutant d'autres?
Il a du mal à contenir son acrimonie envers Sambi tout en prétendant le contraire. L'ex-chef d'Etat aurait commis des monstruosités! Quelles monstruosités? Sambi a initié une loi sur la citoyenneté économique. Il en parle comme la CRC qui instrumentalise ce dossier. Il s'agit d'un crime avec un ton de dramatisation. Outre le fait que l'avocat doit faire la différence entre une Loi et son Etat d'âme, peut-il citer notre droit pour prouver en quoi une loi parlementaire fut-ce de citoyenneté économique est-elle un crime? Soyons sérieux! Comment la Cour constitutionnelle n'aurait-elle pas bloqué une loi anti-constitutionnelle criminelle? Qu'est-ce que c'est cette loi mauvaise qui survit à tous les régimes? Est-ce la loi qui est mauvaise ou son non respect qui est à l'origine des dérives? Notre avocat passe à côté de ces questions essentielles.
Le comble de la confusion mentale! Dans le cadre de la mise en oeuvre de cette loi, des actes, nombreux et différents, ont été posés par les uns et les autres, et impliquent des responsabilités de nature différente. Ces actes-là et les responsabilités qui en découlent ont des noms et des auteurs différents. C'est un non-sens du point de vue intellectuel et du droit de tout ramener à une ou à deux personnes, à noyer tout dans un seul sujet. Si le dossier de la citoyenneté économique s'appelle Sambi et Baschar, se résume par vente de passeports, Maître, on n'est loin d'épuiser le sujet et ce n'est pas la peine de s'exciter et de faire le petit Larifou auprès des compatriotes; ils n'ont pas de réponses à toutes les questions d'autant plus que ce dossier comporte beaucoup d'aspects à prendre en compte. Malheureusement c'est l'orientation du rapport sauvage qui satisfait l'esprit simpliste de l'avocat Abdoulbastoi Moudjahidi. Parle, je te dirai qui tu es...
Ahmed .BOURHANE