Trois jours après le départ de la ministre française des Outre-mer, la situation à Mayotte a dégénéré. Des personnes originaires des autres...
Trois jours après le départ de la ministre française des Outre-mer, la situation à Mayotte a dégénéré. Des personnes originaires des autres îles de l’archipel des Comores ont été expulsées manu militari de leurs maisons. Plusieurs d’entre elles se sont réfugiées à la gendarmerie et certaines d’entre elles se sont dites prêtes à être reconduites dans une île administrée par l’Union des Comores pour fuir les violences.
Mardi soir, la représentante du gouvernement et la délégation de l’intersyndicale, des élus et du collectif citoyen étaient pourtant arrivés à un accord. Mais faute d’engagement écrit, il est apparu bien insuffisant pour justifier une suspension du mouvement pendant un mois. Les barrages ont donc continué. Et l’incapacité du gouvernement français a réglé un problème dont la responsabilité découle de ses prédécesseurs a placé Mayotte au bord d’une crise très grave.
La ministre des Outre-mer est intervenue hier depuis Paris pour appeler au calme. Un appel relayé à Mayotte par les élus. Mais tout ceci n’arrive pas à éteindre la crise qui dégénère. Lors des dernières exactions visant les résidents de Mayotte arrivés des autres îles des Comores, la place de la République à Mamoudzou était devenue un camp de réfugiés à ciel ouvert. La France va-t-elle laisser la situation lui échapper encore à ce point ?
J.B. ©Temoignages.re