La compagnie aérienne Kenya Airways veut lancer jusqu’à 20 nouvelles destinations en Afrique, en Europe et en Asie au cours des cinq procha...
La compagnie aérienne Kenya Airways veut lancer jusqu’à 20 nouvelles destinations en Afrique, en Europe et en Asie au cours des cinq prochaines années, alors que ses résultats financiers s’améliorent après les pertes record de 2016. Elle explore d’autre part la possibilité de partenariats, y compris avec South African Airways.
Interrogé le 21 mars 2018 après la présentation de résultats financiers décevants, le CEO de la compagnie nationale kenyane Sebastian Mikosz a déclaré à Bloomberg que l’autorisation de lancer ce « plan de nouvelles routes » sera demandée le mois prochain au Conseil d’administration. Mais il prévoit déjà d’annoncer « au moins une route vers l’Europe et une autre vers l’Asie » qui seraient lancées l’année prochaine, sans plus de précisions. Et cette croissance passera par le retour d’ici décembre 2019 de cinq avions sous-loués à Oman Air et Turkish Airlines, deux Boeing 787-8 Dreamliner et trois 777-300ER, afin de renforcer les capacités de Kenya Airways et de répondre au nombre croissant de passagers. Un des Dreamliner sera utilisé par Kenya Airways pour inaugurer la nouvelle ligne entre sa base de Nairobi-Jomo Kenyatta et l’aéroport de New York-JFK en octobre, a-t-il précisé.
L’expansion du réseau de la compagnie de l’alliance SkyTeam peut aussi passer par des partenariats, ajoute le dirigeant qui cite spécifiquement South African Airways : « nous envisageons de collaborer dans le domaine de la réparation d’avions et des coentreprises » sur certains secteurs, a précisé le président du conseil d’administration Michael Joseph, les deux compagnies volant « vers des destinations similaires en Afrique. Ils volent en Ouganda, nous volons en Ouganda, entre autres routes, donc il y a une possibilité de partager ces routes », a-t-il détaillé. Et cette expansion devrait permettre à Kenya Airways d’accroitre ses revenus et de repasser dans le vert, après avoir connu en 2015-2016 une perte record de 230 millions d’euros.
Sur les neuf premiers mois de l’année financière en cours (qui s’achèvera le 31 mars 2018), Kenya Airways affiche une perte nette de 6,1 milliards de shillings (60,3 millions de dollars), mais son bénéfice opérationnel est déjà supérieur à celui enregistré sur les douze moins précédents ; la perte avant impôts est passée de 10,2 à 5,97 milliards de shillings.
Le Groupe Kenya Airways, ayant conclu la restructuration financière selon un communiqué, se concentre désormais sur un retournement opérationnel qui « fournira une base stable pour la croissance à long terme grâce à un réseau optimisé créant plus de connexions dans le hub à Nairobi, stimulera l’efficacité afin de réduire les coûts, et permettra de se concentrer sur l’amélioration de la qualité et de la prestation des services ». 2018 est « une année de consolidation, de finalisation de toutes les mesures de réduction des coûts que nous avons mises en place, en veillant à ce que les systèmes soient en place en termes de revenus », a déclaré Michael Joseph ; « si tout se passe comme prévu, je pense que la direction que nous avons prise est la bonne ».
Rappelons que Kenya Airways avait déjà appelé à une coentreprise avec Air France, après avoir diminué la présence du groupe franco-néerlandaise dans son capital à 7,8% ; la compagnie française inaugure ce weekend sa nouvelle liaison entre Paris-CDG et Nairobi, qui est proposée en partage de codes par la compagnie kenyane. ©Air-journal.fr