Azali exhorte Ikililou à être un président rassembleur Interrogé hier soir au cours de l'émission « Polémique » de CRTV, l'an...
Azali exhorte Ikililou à être un président rassembleur
Interrogé hier soir au cours de l'émission « Polémique » de CRTV, l'ancien président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, qui s'est offert une tribune pour critiquer la politique du gouvernement actuel, a encouragé le successeur de M. Sambi à être un président rassembleur.
Pour la première fois depuis l'élection présidentielle, l'ancien président comorien s'est exprimé sur la situation politique des Comores. Et il s'en est pris au régime Sambi, notamment sur la situation économique et sociale et la gestion de la question de Mayotte. Mais, M, Azali s'est montré très indulgent à l'égard du président élu dont la réussite ou l'échec seraient aussi ceux de toute la population comorienne. « J'espère qu'il va essayer de rassembler le pays pour donner un espoir d'avenir », a-t-il dit déplorant l'esprit de clan de l'actuelle majorité. Dans un langage métaphorique, l'ancien président a comparé la tournante de Mohéli comme un carrefour. « Nous n'avons pas le droit de prendre la mauvaise direction », a-t-il ajouté.
Concernant la question de Mayotte, Azali Assoumani a sévèrement critiqué l'attitude du gouvernement comorien qui n'a pas eu le « courage de dire qu'il s'était trompé en autorisant, en 2007 et 2008, la France à refouler de Mayotte les ressortissants comoriens ». Pour l'ancien président, il fallait demander la renégociation de l'accord « au lieu de vouloir passer par une décision du directeur de DNST ». Mais en même temps il a jugé inconvenante le chantage du visa pratiqué par le gouvernement français.
Sur les questions économiques et sociales, l'ancien président a accusé le gouvernement actuel de ne rien faire pour améliorer la situation. « Nous avons légué à Sambi un pays avec une croissance de 4,2%. Nos efforts économiques et financières lui ont permis d'engager un programme avec le FMI, mais aujourd'hui c'est l'incertitude parce que les autorités ont baissé le bras », a-t-il conclu.
ALI Mmadi ©Albalad Comores n°486 du 13 avril 2011