Lettre ouverte à Monsieur François de Rugy président de l’Assemblée nationale française Palais Bourbon. Objet : Destitution de Mr Manso...
Lettre ouverte à Monsieur François de Rugy président de l’Assemblée nationale française Palais Bourbon.
Objet : Destitution de Mr Mansour Kamardine au poste de président du Groupe « Amitié France-Comores » à l’Assemblée nationale
En ma qualité d’élue de la république, et en ces temps critiques où la crédibilité de l’Etat est mis en mal, au vu de ce qui se passe actuellement sur l’Île comorienne de Mayotte, je m’adresse à vous, pour demander la destitution de Mr Mansour Kamardine au poste de président du Groupe ‘’ Amitié France-Comores’’. Les manipulations et les mensonges orchestrés par cet homme dépassent notre entendement, et doivent lui ôter cette présidence, qui pour moi mérite de revenir à un homme ou une femme doter du sens de l’état.
J’ignore quels sont les critères qui ont permis sa désignation à la tête de ce Groupe, mais peu importe, quelles que soient les modalités de désignation, sa destitution doit être prise en compte et sans délais. C’est le service que votre honorable Institution peut rendre au peuple comorien qui a beaucoup attendu de ce Groupe, et qu’aujourd’hui, son président montre son vrai visage et ses limites vis-à-vis des missions parlementaires lui sont confiées.
Monsieur le président, vous vous conviendrez avec moi, que les propos véhiculés par le député LR, Mansour Kamardine sont de nature à verser du sang dans cette Île mahoraise où un peuple uni et indivisible, est appelé à vivre en harmonie au-delà des considérations politiques inutiles et fantaisistes dont vous pouvez vous-même mesurer l’ampleur.
L’Assemblée nationale est un lieu honorable et respectable et celles et ceux qui le fréquentent doivent être irréprochables, et dotés d’une éthique républicaine. Malheureusement, certains s’autorisent à des dérapages verbaux qui, ici et ailleurs alimentent une polémique allant jusqu’à provoquer des incidents graves à l’exemple de ce qui se passe aujourd’hui à Mayotte.
Monsieur le président, l’heure est grave et vous devez prendre les responsabilités qui sont les vôtres. Les autorités françaises tentent de minimiser cette crise et se trompent d’analyse. Dans la tradition des questions au gouvernement en date du 13 mars, si mes souvenirs sont bons, j’avoue que j’étais choquée voire indignée d’entendre le ministre de l’intérieur Gérard Colomb dire ceci, je cite : ‘’ la crise que nous connaissons à Mayotte est due à la crise migratoire que connait cette Île’’. La simplicité de cette réponse d’un ministre de l’intérieur me fait perdre d’espoir car on continue à ignorer les vrais problèmes qui se posent dans cette partie de l’Archipel des Comores occupée illégalement.
Une solution immédiate doit être apportée pour faire triompher le Droit. Notre ministre a omis une chose et qui n’est pas la moindre notamment cette délinquance juvénile que le député Mansour Kamardine pointe du doigt avec des termes barbares et irréfléchis. Cette délinquance est la conséquence de cette politique injuste et inhumaine de séparer des parents de leurs enfants, et livrés ces derniers à la rue sans assistance et sans structure pour les encadrer.
Monsieur le président, je pense que le moment est venu pour repenser le problème autrement et avoir surtout le courage et l’honnêteté de mettre le doigt là où il faut. Dans vos instances, vous reconnaissez tous que la mise en place du visa Balladur, appelé autrement le ‘’ visa de la mort’’, a endeuillé le peuple comorien. Les eaux comoriennes de Mayotte sont devenues le plus grand cimetière marin du monde. Un pays démocratique comme la France, vitrine des Droits de l’homme, doit impérativement avoir une pensée à ces milliers de personnes dont le crime que la France leur reproche, c’est de tenter de se rendre chez eux pour y vivre.
Vous n’êtes pas sans savoir Monsieur le président, qu’il n y a pas un mahorais qui ne dispose pas d’un parent dans les trois autres Îles. Je le dis ici et sans gêne que le langage utilisé avec des expressions telles que ‘’ immigration clandestine’’ ou ‘’ crise migratoire’’ sont inadmissibles et inacceptables.
Monsieur le président, j’ai l’impression que cette crise est mal interprétée par celui dont aujourd’hui, je ne suis pas la seule à réclamer son départ à la tête du Groupe ‘’ Amitié’ France-Comores’’, et dont ses propos sont de nature à monter les uns contre les autres et à allumer le feu là où il ne faut pas. Les complices du député LR Mansour Kamardine, avec au premier chef Laurent Wauquiez, profitent de la période électorale à Mayotte pour jeter de l’huile sur le feu.
Pour faire gagner leur candidat LR, tous les dérapages sont permis, et sachez Monsieur le président qu’en tant qu’enfant de cette France où nous avons été accueillis avec tous les honneurs et que nous continuons à le servir loyalement, nous ne lâcherons rien et continuerons à exiger de ce pays qui est le nôtre, de respecter le Droit International vis-à-vis de Mayotte. Oui, Mayotte est comorienne et il est inconcevable que nous fermions les yeux devant le drame qui frappe l’Union des Comores.
Monsieur le président, l’espoir est bien permis à condition que la République tienne compte des principes fondamentaux qui la constituent. Je garde espoir quant à la réflexion que vous allez mener et aux consultations que vous allez lancer pour destituer le député LR Mansour Kamardine de sa présidence à la tête du Groupe ‘’ amitié France-Comores’’, et surtout oser lever la voix contre les injustices dans cette île comorienne où le visa Balladur constitue un danger humain.
Je vous remercie
Amina MOUIGNI
Conseillère municipale
Conseillère Territoriale
Mairie de La Courneuve
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