Le départ forcé du président de l’université, M. Said Bourhani Abdallah, et la présidence intérimaire assurée par le secrétaire général, M....
Le départ forcé du président de l’université, M. Said Bourhani Abdallah, et la présidence intérimaire assurée par le secrétaire général, M. Nassurdine Ali Mhoumadi, suscite des interrogations, voire un relent de polémiques stériles, sur quelles élections, entre celles des conseils et celle du président de l’institution, devraient être organisées en premier.
Said Bourhani, ancien président de l'UDC |
La logique des choses voudrait que les élections des conseils soient organisées avant celle de la présidence. Et pour cause: selon l’article 17 de la loi sur l’enseignement supérieur, le président est élu par, entre autres électeurs, les membres du conseil d’administration. Or, le renouvellement du mandat de celui-ci devait se produire le 8 février.
En conséquence, afin de compléter la liste des électeurs devant élire le président de l’université, les élections des membres du Conseil d’Administration s’imposent avant toute autre élection présidentielle. L’investiture des nouveaux membres des conseils devraient se faire au plus tard le 29 mars 2018. Mais, compte tenu des délais à respecter, notamment celui de 21 jours qui doit s’écouler entre le dépôt des candidatures et la date du scrutin, si le processus du renouvellement des conseils ne débute pas immédiatement, l’institution risque de se trouver sans conseils, donc d’électeurs pour l’élection du président.
Il est vrai qu’en vertu de l’article 10 du statut de l’UDC, le président Nassurdine Ali Mhoumadi est tenu d’organiser l’élection d’un nouveau président dans un délai n’excédant pas 45 jours suivant la date de constatation de la vacance ou de l’empêchement du précèdent président. Ce délai constitue un garde-fou devant empêcher le président intérimaire de s’éterniser sur le poste mais pas un frein pour celui-ci d’administrer l’institution, notamment en organisant les élections qui s’imposent afin de doter l’institution des structures requises.
Il n’est nullement défendu que le président par intérim reste au-delà du délai de 45 jours. Ce que demande le texte c’est que le processus d’organisation soit accompli.
Si par malheur, le président Nassurdine Ali Mhoumadi reste en exercice quelques jours après le délai de 45 jours, ce ne serait ni le chaos, ni la fin du monde si celui-ci déclenche le processus électoral et prend toutes les mesures pour la tenue des élections du président.
Comme précèdent, le président Rachadi est resté quelques temps en exercice après la fin de son mandat pour organiser l’élection de son successeur. De même, le conseil d’administration sortant a pris ses fonctions presque deux mois après son élection. Ce qui voudrait dire que celui qu’il remplaçait était resté en exercice pendant ce laps de temps et cela n’a pas engendré la fin du monde.
Pour rappel, un arrêté ministériel avait été pris pour permettre au président Rachadi de pouvoir disposer d’une signature afin d’expédier les affaires courantes de l’institution.
Concentrons nos efforts sur les vrais défis auxquels fait face l’université, au lieu de jeter l’opprobre sur notre institution à chaque circonstance et à chaque bout de champs. Abdou Elwahab Msa Bacar