Beaucoup ne le feront par peur, certains par volonté de vous voir commettre la lourde faute de l'histoire, d'autres parce qu'il...
Beaucoup ne le feront par peur, certains par volonté de vous voir commettre la lourde faute de l'histoire, d'autres parce qu'ils ne croient en rien, mettant les politiques sur un même panier: tous des pourris.
En qualité de citoyen, patriote infatigable, héritier d'une moralité d'intégrité, je me permets d'écrire à celui qui a le destin du peuple comorien sans philosophie.
Excellence,
J'aimerai vous appeler excellence Monsieur le Président sans hypocrisie jusqu'au 26 mai 2021 où prend fin votre mandat conformément à la constitution et par la volonté de Dieu. Toutes les pièces du puzzle sont presque réunies pour une explosion aux conséquences dramatiques énormes, prévisibles et simplement évitables: mettre entre parenthèse les assises.
Cela vous honorerait et ferait de vous un Chef de l'Etat qui a su faire taire ses pulsions, sa passion, son orgueil.
AZALI! le cycle de violences déclanché par votre gouvernement avant, pendant et après les assises justifient la crainte des comoriens. Les conclusions de vos assises est un coup de marteau sur la tête de ce bébé appelé accord de Fomboni qui n'a seulement qu'un seul et grand mérite: maintenir la stabilité politique qui rompt avec les coups d'Etat à répétition et toutes les destabilisations internes et externes.
Peut être qu'il était normale de corriger certaines choses, mais surtout un changement de nos comportements notamment le refus de déléguer le pouvoir qui ouvre un boulevard aux conflits de compétences.
Vous venez purement et simplement de tuer la Tournante et de la plus mauvaise des manières.
Président AZALI! je vous exhorte à tout faire arrêter pour ce pays qui vous a beaucoup aimé; à ta famille qui ne devrait pas payer pour la faute des parents. La mobilisation, croyez moi, est totale et je crainds un détestable passage à l'acte. Dieu que vous citez à chacun de vos discours éléve l'Homme capable de réprimer ses envies, son orgueil. Faites ce que vous dites.
Mon Colonel! vous avez fait l'école de guerre, donc assez conscient sur les méfaits d'une guerre. Bien formé pour l'éviter car il s'agit bien d'une guerre qui se profile à l'horizon et ne le sousestimez pas. Donnez une chance à la paix car en maintenant cette cadence, les comoriens que nous sommes, dans un élan de protection, se mettront contre vous.
Dans l'espoir d'une action noble et responsable de son excellence, je réitère le souhait d'un retrait du projet des assises et d'agréer mes salutations distinguées.
BEN ALI