Sans au moins l’un de ces garde-fous : les vice-présidents et le mandat clair et net de chaque île, le mot " tournante " n'em...
Sans au moins l’un de ces garde-fous : les vice-présidents et le mandat clair et net de chaque île, le mot " tournante " n'empêchera pas le retour de l'âge des coups d’état à répétition aux Comores.
Au passage, après lecture des 401 pages du document final que la Cpan a remis au Chef de l'Etat, je me positionne parmi de ceux qui disent bravo et merci à nos experts, à la Cpan, au Président de la République Azali Assoumani et son Gouvernement et à toutes et tous ceux qui ont contribué à cet événement Historique. Je le redis, tout n’est pas « tournante » dans ce document des assises nationales. Certes, pour certains, il y a des points qui nécessitent encore réflexions. Quant au camarade Mrimdu, il a retenu deux de ces points :
La raison d’être de la tournante et le mandat renouvelable
Lecteurs et lectrices, votre camarade Mrimdu dit toujours ce qu’il pense pour libérer sa conscience : ce n’est pas le mot « tournante » qui y a ramené la paix et la stabilité aux Comores, mais plutôt les mesures de la constitution actuelle qui, constituent des garde-fous, empêchant, décourageant et rendant très difficile le retour des coups d'Etat, donnant ainsi, cette stabilité retrouvée depuis 2002.
Cela va sans dire que, sans au moins, l’un de ces garde-fous nécessaires qui sont : « les vice-présidents et un mandat clair et net de chaque île », alors, le mot " tournante " n'empêchera pas le retour de l'âge des coups d’état à répétition aux Comores. Si on peut envisager la suppression des vice-présidents, il serait bien trop imprudent avec ces querelles de clocher, d’envisager aussi et en même temps, un système flou pour le mandat insulaire. Le risque est bien plus grand et aucune mise en garde n'a été émise pour empêcher le retour des coups d'état.
L’autre point, le mandat renouvelable
Le « mandat renouvelable » exception donnée au président en exercice, d’être le seul à pouvoir se présenter s’il le souhaite, avec les candidats issus de l’île où échoit la tournante. Cette mesure n’est pas seulement symbolique, du fait qu’il est quasi impossible de gagner au second tour pour un président en exercice face à l’autre candidat issu de cette île ?
Aussi et surtout, est-il raisonnable de garder cette mesure tout de même floue, et qui tend (à tort) à favoriser un homme au détriment de son parti politique ? En tout cas, cela va à l’entre de ce que nos experts suggèrent, disant qu’il faudrait un renforcement des partis politiques et donc, un parti politique doit se trouver dans toutes les îles.
En fin, que ceux qui se disent que c’est plutôt « le tour » d’une île (Ngazidja), qui serait renouvelable, que dans ce tour, ne seront candidats que « les wangazidja », qu’ils se rappellent que ce n’est pas à une personne (la bien-aimée soit!) qu’on demande le renouvellement de son mandat, mais plutôt sa politique jugée efficace pour le pays, et que, le mandat de cinq ans n’est pas suffisant. C'est de cette manière qu'ont peut aider et renforcer les partis politiques. Autre problème, en optant pour le renouvellement du « tour de l’île » on peut se trouver avec un autre président et une autre politique. Le complice s’appellerait « mandat renouvelable ».
Mrimdu