Les thuriféraires du pouvoir actuel ont jubilé en grande pompe lors de la clôture des assises de la tournante version d’AZALI et non na...
Les thuriféraires du pouvoir actuel ont jubilé en grande pompe lors de la clôture des assises de la tournante version d’AZALI et non nationales voulues par l’opposition et la société civile mais écartées par le pouvoir en place. En 2016 , AZALI de retour au pouvoir a trouvé un pays stable , pacifié , unifié et débarrassé du virus séparatiste marquant son premier mandat ,AZALI a pris son bâton de pèlerin en sillonnant les iles pour défaire quinze ans de stabilité de la tournante , et en mettant le pays en miettes.
On ne va pas construire p un pays en lambeau si par malheur son projet abouti ,la sagesse politique préconiserait de conserver les acquis de la tournante, tout en corrigeant les faiblesses des institutions actuelles pour qu’elles soient performantes. Au contraire ,on avance des faux arguments fallacieux que la tournante est budgétivore par rapport à la situation économique et financière des Comores de 1975 à 2000 , c’est une analyse des finances publiques en trompe-l’œil car les arrières des salaires des agents de l’Etat , talon d’Achille à tous les gouvernements successifs depuis 42 ans de décolonisation n’ont pas été remédiés, suite à un manque criant des recettes budgétaires par rapport une demande qui ne cesse de croitre.
Le projet de révision constitutionnelle d’AZALI a pour objectif de centraliser, voire renforcer tous les pouvoirs dans les mains d’un d’président de l’Union, de se débarrasser des vice-présidents, de nommer des gouverneurs godillots qui obéissent au doigt et à l’œil du président ,c’est un projet qui ne constitue pas une avancée pour le pays mais un recul sans précédent et va, replonger les Comores dans un cycle d’instabilité et de partition du territoire. IL est important à rappeler qu’aucun Etat africain n’est capable de faire respecter le bien commun ,comme ailleurs en Europe Occidentale ou en Amérique du Nord . Aux Comores l’Etat ne transcende pas les intérêts particuliers au point de faire respecter le bien commun par toutes les citoyennes et par tous les citoyens.
AZALI et son entourage nous bassinent à longueur des discours et des prises de paroles publiques le slogan pompeux d’émergence alors que tout le monde sait que souvent les dirigeants africains qui arrivent au pouvoir alors qu’ils sont loin d’être fortunés., se servent du pouvoir pour accumuler des biens de toutes sortes , par une mainmise sur les terrains et terroirs , par des opérations frauduleuses à l’occasion de l’attribution de marchés publics ,par la récupération de commissions importantes , il y a mille manières de s’enrichir . Depuis qu’il est aux manettes, on assiste à un recul des acquis démocratiques, et on s’achemine vers une dérive autoritaire du pouvoir actuel.
AZALI a une autre lecture politique ,et sociologique de la société et du paysage comoriens en décalage avec la vision que les comoriens se font des hommes politiques comoriens actuels . IL prétend avoir en poche une partie des comoriens de son camp par le canal des nominations de complaisances, et les autres comoriens réticents à lui rejoindre , il suffit de les soudoyer lors de la prochaine consultation référendaire par des billets de banque.
Cette manœuvre de corruption d’un médiocre politicard véreux comme lui est vouée à l’échec , car il ne suffit pas d’arroser les gens de l’argent pour gagner une élection , sinon Mamadou aurait dû être élu président de l’union des Comores en2016 . Ensuite en suspendant la cour constitutionnelle , en muselant à grands pas l’opposition , et les libertés publiques , le pays est gouverné à reculons . A l’heure du succès foudroyant d’internet et les info-médias (faceebook ou twiter ) , aucun dirigeant politique de la planète n’est capable de contrôler les médias et l’opinion publique .
Le gouvernement prétend avoir la situation en main ,pourtant à chaque fois que l’opposition ou une catégorie des comoriens souhaiteraient manifester ou se rassembler quelque part , le ministre de l’intérieur intervient pour les empêcher ou envoie les forces de l’ordre pour les disperser ou réprimer. Tout rassemblement des comoriens est perçu par le pouvoir comme une menace ou une tentative de rébellion contre le pouvoir. Une dérive autoritaire s’installe à pas feutrés sur l’ensemble du territoire. AZALI s’est rendu impopulaire par sa mainmise sur l’Etat, et ses intimidations à répétition ,en se ridiculisant à chaque occasion pour menacer ses adversaires politiques qui lui tiennent tête comme le cas du gouverneur d’ANJOUAN en envoyant des gendarmes en grande majorité des grands-Comoriens pour empêcher la population de venir accueillir leur gouverneur ; cet acte du pouvoir actuel a rendu SALAMI populaire et touche le summum de l’humiliation du chef de l’Etat .
En continuant à jouer aux pyromane avec les Anjouanais et les Mohéliens qui ne veulent pas comme les Grands-Comoriens la mise à mort de la tournante ,AZALI se prépare avec le soutien de la France officieuse à enflammer l’archipel et à faire voler en éclat ,les efforts de paix , et de réconciliation que le pays a connu ces dernières années .
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY