France - Un Carcassonnais de 31 ans a comparu devant le tribunal correctionnel ce vendredi. Le prévenu a été reconduit à la maison d’arr...
France - Un Carcassonnais de 31 ans a comparu devant le tribunal correctionnel ce vendredi.
Le prévenu a été reconduit à la maison d’arrêt, où il purge déjà d’autres peines. PHOTO/Archive Claude Boyer |
Incarcéré à la maison d’arrêt de Carcassonne depuis le 18 septembre 2017, c’est sous escorte policière que Zakimeni Andili Velou est arrivé à la barre du tribunal correctionnel (à juge unique), ce vendredi matin.
Cette fois-ci (lire ci-dessous), c’est pour la conduite d’un véhicule malgré la suspension administrative de son permis de conduire, que ce Carcassonnais âgé de 31 ans était poursuivi. Un délit, et trois contraventions connexes, dont les faits ont été commis le 5 septembre 2017, à Carcassonne.
« Ne respecte absolument pas les avertissements qui lui sont donnés. »
Ce jour-là, il est 23 h lorsque les policiers municipaux de Carcassonne décident de contrôler le prévenu, parce qu’il circule à bord de son véhicule Fiat, dont la musique de l’autoradio tourne à plein régime. D’une procédure pour nuisance nocturne, les policiers municipaux vont alors constater que le prévenu circule malgré la suspension de son permis, a repris le volant de sa voiture censée être immobilisée, n’a pas de rétroviseur et présente des pneus lisses à la toile de surface apparente.
Sur la personnalité de ce Carcassonnais d’origine comorienne, on apprend ainsi qu’il est bénéficiaire du RSA et sans emploi. À noter qu’au moment des faits, il suivait une formation dans le bâtiment. Sur le plan judiciaire, c’est un casier de quatorze condamnations que le prévenu présente, dont plusieurs pour des délits routiers.
Un profil délictuel sans ambiguïté pour la procureure Florence Galtier, qui a relevé que le prévenu « ne respecte absolument pas les avertissements qui lui sont donnés par la justice, et encore moins les injonctions de l’autorité. Il ne peut pas dire qu’il ne savait pas que son permis était suspendu ! »
Trois mois de prison requis
Et de requérir une peine de trois mois de prison ferme, ainsi qu’une amende de 150 € pour chacune des quatre contraventions, et l’annulation du permis de conduire.
Pour la défense du prévenu, Me Chloë Demeret a évoqué « les difficultés intellectuelles »auxquelles son client est confronté. « Il n’ouvre pas son courrier, traîne beaucoup dans la rue... Pour lui, la prison n’est pas une solution. C’est surtout de soins dont il a besoin dans le cadre d’un suivi strict ! »
Au bout du compte, après en avoir délibéré sur son siège, la présidente Valérie Reymond a condamné Zakimeni Andili Velou à une peine de deux mois de prison ferme, à laquelle s’ajoutent quatre amendes de 90 € pour chacune des contraventions. Pour ce qui est du permis de conduire, déjà été annulé lors d’un jugement précédent, la présidente Valérie Reymond a ordonné que le prévenu ne puisse pas le repasser avant un délai de six mois.
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Déjà condamné pour des faits similaires en décembre 2017
Le 1er décembre dernier, c’est pour des faits de « conduite sous l’empire d’un état alcoolique en état de récidive » et de « mise en circulation d’un véhicule malgré l’immobilisation par un agent verbalisateur », que Zakimeni Andili Velou avait été condamné à une peine de trois mois de prison, dont un assorti du sursis et d’une mise à l’épreuve de deux ans. L’annulation de son permis de conduire avait également été constatée et 100 € d’amende ordonnée pour la contravention connexe. Les faits pour les lesquels ce Carcassonnais de 31 ans était poursuivi ce jour-là remontaient au 13 juin 2017 à Montréal. À bord de sa Fiat, (la même avec laquelle il a été interpellé dans l’affaire ci-dessus), Zakimeni avait été contrôlé par la gendarmerie, avec un taux d’alcoolémie de 1,42 g. Son véhicule avait alors été immobilisé… Avant qu’il ne soit constaté par la gendarmerie, un peu plus tard, qu’il avait été récupéré. Par Yannick Bonnefoy ©lindependant.fr