J’ai lu dernièrement des articles intéressants qui parlaient de violation du droit à la liberté d’expression, d’opinion et de ...
J’ai lu dernièrement des articles intéressants qui parlaient de violation du droit à la liberté d’expression, d’opinion et de presse, et suivis par une rumeur et une vraie fake news véhiculée par un jeune de Ntsoudjini affirmant qu’il a aperçu deux camions de la gendarmerie qui ont été à la recherche d’Abdallah Abdou Hassane alias Agwa, et une autre information accusant la belle fille de SAGAF d’avoir reçu un marché public sans passer par un appel d’offre. Ces informations sont purement mensongères.
Je constate que certains profitent l’affaire AGWA pour détourner notre attention de grands problèmes socio-politiques (citoyenneté économique, peser le pour et le contre, concernant les assises nationales ...). Vous savez certainement - beaucoup plus que moi - et sans aucune doute que n'importe quel journal d’information peut faire des erreurs sur les sujets qu'ils présentent, mais je pense qu’on irait plus loin sur plusieurs sujets d’actualité, et on se trouverait dans l'idée de faire du bruit que d'informer activement le public.
Les Comoriens attendent avant tout, une information transparente, intelligible et fiable qui permettrait de résoudre les divers problèmes socio-économiques du pays. On ne devrait pas profiter de la naïveté des gens pour lancer des polémiques entre nous. De nos jours, nous utilisons les réseaux sociaux pour alimenter de plus en plus une désinformation et une campagne de diabolisation qui justifieraient qu’on est loin de se servir à la liberté d’expression, la démocratie et la liberté de presse.
Je m’attendais par exemple à voir plus des vidéos qui dénonceraient la vente libre des passeports comoriens par l’entreprise SEMLEX à des terroristes. Et je trouve regrettable que certains Youtubeurs Comoriens ne s’intéresseraient pas de faire le recoupement avant de passer un message, mais ils chercheraient qu’à faire le buzz pour exister sur les réseaux sociaux.
On subit ces derniers temps de la diabolique machination qui s’installe sur nos forums de discussion (Facebook, Twitter, ...) pour écraser les aspirations de certains politiciens au bénéfice de ceux qui ont également ruiné le pays. Les réseaux sociaux deviennent une machine dangereuse pour notre société. C’est vraiment malhabile, balourde et inopérant face aux agissements inopportuns de certains Youtubeurs qui ne proposent presque rien pour sortir notre pays de l’impasse politique et socio-économique, mais continuent à nous saouler sous prétexte qu’ils défendent la liberté d’expression.
Et pourtant on sait que la liberté d'expression n'est donc pas totale, même si, malheureusement, certains la confonde avec la liberté de parole. La liberté d’expressions présente certaines limites qui relèvent de plusieurs compartiments. Mais on peut résumer ces exceptions en deux : premièrement, la protection des personnes et des valeurs (diffamation, injure, propagande haineuse ...) et deuxièmement, la protection de l’État (sécurité publique, politique et nationale).
La liberté d’expression peut être définie comme étant le droit d’affirmer publiquement ses propres opinions et de vanter ses idées, mais également le devoir de respecter celles des autres. Tandis que, la libération de la parole n’est pas le devoir de respecter les opinions d’autrui. C’est seulement la revendication du droit d’affirmer sa personnalité intellectuelle, son égocentrisme, son individualismes, ses propres idées, ses arguments par fois stupides et partisans [...]. En fait, la libération de la parole et la liberté d’expression sont deux termes différents et n’ont pas le même sens. L'insulte, la calomnie, l’ignominie sont parmi les actes illégaux. On trouve que la plus part de nos journalistes ne font pas très attentions et d’ailleurs c’est très rare de les voir mener des investigations approfondies pour s’assurer de la véracité des faits et de l’information.
Ils restent dans leurs radios pour relater des babioles afin de se rendre intéressant en oubliant qu’on peut véhiculer des fausses informations et, par voie de conséquence, d’être traduits en justice. On peut se rappeler le cas de Socrate, grand défenseur de la liberté d’expression, qui fut condamné par les Athéniens à mort en buvant la ciguë. La liberté d’expression est une liberté régulée. Il reste aux institutions et aux décideurs locaux de recarder à tous ceux qui entraîneraient de troubles à l’ordre public.
Même dans les pays les plus exemplaires en matière de liberté d’expression et de liberté de presse ignorent complètement et ne respectent même pas ces notions s’il s’agit de défier l’autorité de l’État. Nous avons vu l’annulation du spectacle de Dieudonné à Grenoble et à Marseille et pourtant la justice ne lui a pas interdit. D’ailleurs le Maire de Marseille n’a pas respecté le contrat de location de la salle signé par les deux parties. Le deux tribunal administratif avait considéré dans son jugement que les risques de troubles à l'ordre public avancés par les maires de ces deux localités n'étaient pas bien appuyés par des faits et des arguments précis.
Personnellement, j’ai toujours condamné certains propos incohérents, déraisonnables et insensés véhiculés par Dr Abdoulaziz Mohamed Rizik (ARM), Moussawi et AGWA pour salir gratuitement la réputation de certains politiciens.Pour illustrer cela, j’ai lu un article sur le site lemohelien.com que le Président du parti RIDJA, « maître SAID Larifou a pris 5.000 euros par personne à 22 jeunes gens du Sud de la Grande-Comore, dont 2 de Gnambeni, 18 de Kové et 2 de Malé avec la promesse de ramener de visa Schengen à chacun d’eux ». Il s’agit d’un pur mensonge, et d’une propagande odieuse, infâme et sournoise qui ne se basent sur aucun fait. Si je me révolte, c’est pour réclamer un véritable changement. Mon pays ne mérite pas ça et on ne doit pas rester sur la désinformation et la profonde diabolisation.
Parallèlement à cela, j’ai regardé, il y a quelques jours, une vidéo d’AGWA qui relate des informations erronées, affirmant qu’ANDRY Rajoelina est devenu Président de la transition de la république de Madagascar à l’âge de 29 ans. Qu’en réalité, il était élu Maire de Tananarive approximativement à l’âge de 33 ans, et Président de la Haute Autorité de transition de la république de Madagascar à l’âge de 35 ans. Si je cite cet exemple banal c’est pour éviter de me juger que je soutiendrais ce gouvernement. Loin de là ! Je pense que le journaliste AGWA s’informerait sur la place, Café du Port de Moroni et ne chercherait pas à vérifier l’information.
Ces personnes sus-évoquées relatent toujours des propos haineux, des propos qui incitent à la violence. C’est la raison pour laquelle je ne pourrais malheureusement pas soutenir leur point de vue. Ainsi, j’adhère totalement à l’idée que l’État ne devrait pas bafouer la liberté d’expression et la liberté de presse.
Il serait enfin souhaitable que Le grand juriste, Monsieur ARM, nous proposerait des nouvelles réformes consistant à améliorer l’efficacité de notre justice pour lutter contre les crimes économiques, et nous présenterait également un véritable projet de société.
L’intelligence la plus remarquable est encore celle qui nous permet de communiquer dans le respect des autres.
OUZALI Said Youssoufa