Alors que les assises nationales sont sur les lèvres de tous les comoriens de l'intérieur et de l'extérieur, je lance un vibrant ap...
Alors que les assises nationales sont sur les lèvres de tous les comoriens de l'intérieur et de l'extérieur, je lance un vibrant appel pour sauver ce beau et riche pays.
Les politiciens comoriens ont prouvé leur hypocrisie et leur égoïsme. Ils les ont prouvés par leur refus quasi collectif d'organiser les assises au bon moment, autrement-dit avant les élections présidentielles de 2016 alors qu'ils étaient tous conscients que c'était le moment le plus idoine et ce pour avoir participé au processus de réconciliation nationale.
Nous, le peuple, devons nous mobiliser pour garantir au moins deux choses. Les assises doivent être réellement nationales en étant inclusives (1). Il faut tout mettre en oeuvre pour que les comoriens dans leur ensemble puissent, s'ils le souhaitent, participer à ces assises. Il convient donc de dépersonnaliser ce grand rendez-vous en se mettant d'accord que les assises vont s'organiser maintenant avec la participation de tout un chacun mais les recommendations qui en découleront seront, elles, mises en oeuvre à la fin du cycle en cours (en 2031). Notre Constitution consacre l'égalité des îles en droits et en devoirs (préambule). Nous ne devons pas accepter qu'une île donnée jouisse d'un droit et que les autres îles en soient volontairement privées par mépris.
Il faut adopter cette approche pour la paix et la stabilité des Comores. Ce pays a, pendant des années, été destabilisé par les politiciens. Il est de notre devoir en tant que peuple d'intervenir pour leur faire comprendre que trop c'est trop. Que vous soyez à la tête de l'Etat ou désireux d'arriver à cette fonction, vous n'avez aucun droit de semer la pagaille dans ce pays qui nous appartient à nous tous.
Si nous parvenons à imposer des assises inclusives, nous ne devrons pas nous endormir sur nos lauriers. Il faudra déployer davantage d'efforts lors des assises pour faire respecter le choix du peuple (2) librement exprimé lors des différentes élections qui sont organisées aux Comores.
Nous devons lutter contre l'injustice sous toutes ses formes. Il est inacceptable que des autorités en place se permettent d'empêcher un candidat pourtant choisi par le peuple d'être élu car elles craignent les mesures qui seront prises à leur encontre par ce dernier une fois arrivé au pouvoir. Si vous vous comportez de façon irresponsable, vous devez accepter d'en subir les conséquences. Nous en avons marre d'être dirigés par des politiciens mal élus et parachutés au pouvoir par accident.
Les Comores nous appartiennent à nous tous. Nous devons tous contribuer à les sortir de l'ornière. Ce pays doit être dirigé comme un vrai pays mais pas une société privée ou familiale. Le Président ne doit pas se sentir capable de tout. Il doit diriger avec la peur constante qu'à un moment donné il devra répondre de ses actes.
Babayou Houmadi, un patriote comorien