Le Commissariat Général à la solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre a mis en œuvre avec l’appui de l’UNICEF un proj...
Le Commissariat Général à la solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre a mis en œuvre avec l’appui de l’UNICEF un projet pilote de transfert monétaire aux ménages les plus vulnérables depuis 2014. Au total près de 2014 à 2016, 1 687 enfants de moins de 18 ans ont directement ou indirectement bénéficiaires dans les 540 ménages qui ont reçu près de 76 204 500 KMF.
Ce programme mis en œuvre par la Direction Nationale de la Solidarité, a touché 7 localités : Famare et Mirereni (Grande Comore), Kowe, Outsa et Djanza (Anjouan), Domoni et Hamba (Mohéli). 3 critères ont été retenus portant notamment sur la précarité du logement, les biens économiques détenus par le ménage, la charge familiale s’intéressant à la présence d’enfants en âge de scolarisation primaire dans le ménage. En application de ces critères, les ménages sélectionnés comme bénéficiaires du transfert ont présenté les aspects suivants :
- · Les ménages habitant dans des maisons en paille / terre ou des maisons en tôle (murs extérieurs) ;
- · Les ménages ayant au plus deux parcelles cultivées ;
- · Les ménages disposant au maximum trois têtes de bétail
- · Les ménages ayant au moins un enfant en âge de scolarisation primaire (6 – 11 ans) ;
L’analyse situationnelle du projet pilote de transfert monétaire aux ménages les plus vulnérables réalisée au mois d’aout 2017 a abouti à des constatations portant sur la conception, la mise en œuvre, les résultats du projet et le modèle transfert monétaire adopté :
- · La mise en œuvre du programme de transfert monétaire a été doublement pertinente. D’une part, le programme constitue une matérialisation de la Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS) et d’autre part, le programme a ciblé des villages connus pour leur grande vulnérabilité ;
- · Les ménages bénéficiaires ont utilisé une partie de l’argent reçu pour l’investissement (achat de bétail, achat de semences) ;
- · Les ménages ont utilisé une bonne partie des fonds sur des dépenses au bénéfice des enfants, notamment l’achat de fournitures scolaires et paiement d’écolages ;
- · Les indicateurs relatifs à l’accès aux services de vaccination et au service de l’état civil se sont maintenus dans de bonnes proportions ;
- · Le ciblage des bénéficiaires appliqué par le programme répond aux critères standards de ciblage d’un programme de transfert monétaire avec l’utilisation des critères géographique, catégoriel et communautaire. Les comités consultatifs villageois ont joué un rôle important dans la détection des erreurs d’inclusion ou d’exclusion.
Au terne de cette évaluation, le Commissariat Général à la solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre a lancé cette semaine la dernière opération de l’année de remise de fonds au profit des familles de plus vulnérables. 564 ménages ont été déclarés éligibles pour cette année 2017 avec un total de 1802 enfants directement ou indirectement touché par le programme. Le budget total pour la réalisation de cette activité de remise des fonds aux ménages bénéficiaires s’élève à vingt-six millions deux cent quarante-neuf mille francs comorien (26 249 000 KMF). L’opération de remise de fond débutera a Famare ce mardi 5 décembre et se poursuivra le 6 décembre à Mirereni en Grande Comores. Elle se poursuivra la semaine prochaine à Anjouan et à Mohéli.
Les pays africains reconnaissent de plus en plus, le rôle important des programmes de protection sociale dans la réduction de la pauvreté. L’Union Africaine à travers sa déclaration sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté de Ouagadougou du mois de septembre 2004 et son plan d'action, a fait de la protection sociale une de ses priorités. En effet, les programmes de protection sociale et les transferts monétaires en particulier, constituent, s’ils sont gérés de manière efficace, un instrument de réduction durable de la pauvreté et des inégalités géographiques et sociales, en ce sens qu’ils servent à renforcer la résilience des communautés et des populations les plus vulnérables. Ce genre de système inclusif de protection sociale permet de lever les barrières à l’accès aux services publics, contribuant ainsi à améliorer le bien-être des familles, et surtout des enfants qui connaissent des privations multiformes. ComoresDroit