A Madagascar, mauvaise surprise pour près de 10 000 fonctionnaires en cette fin d'année : leur salaire du mois de décembre a été suspen...
A Madagascar, mauvaise surprise pour près de 10 000 fonctionnaires en cette fin d'année : leur salaire du mois de décembre a été suspendu. Une mesure prise par le ministère des Finances et du budget dans le cadre de sa lutte contre les fonctionnaires fantômes. Mais sur ces 10 000 fonctionnaires, nombre d'entre eux sont en réalité bel et bien en activité. Leur salaire a donc été suspendu par erreur. Une erreur qui passe très mal en cette période de fêtes de fin d'année.
Certains fonctionnaires, du ministère de la Santé notamment, n'ont pas reçu leur salaire de décembre (ici le centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona) © RIJASOLO / AFP |
Policiers, personnels de l'Education nationale ou encore du ministère de la Santé… Ils seraient entre 2000 et 4000 fonctionnaires à avoir été privés de salaires par erreur ce mois-ci, d'après une estimation du ministère de la Fonction publique. En cause, la mauvaise maitrise du logiciel informatique mis en place pour recenser les fonctionnaires en activité et effacer des listes ceux qui ne le sont pas.
Face à l'irritation des principaux concernés, Jean de Dieu Maharante, le ministre de la Fonction publique a tenu à rassurer : « Nous sommes en train de régulariser la situation des fonctionnaires qui peuvent prouver qu'ils sont des employés réguliers. Cela sera fait d'ici le 31 décembre », a t-il promis.
Une annonce qui ne convainc pas la Solidarité syndicale de Madagascar, qui regroupe une soixantaine d'organisations. « Nous aimerions y croire » a fait savoir son secrétaire général Jean-Raymond Rakotoniasy. Ce dernier dénonce « une suspension brutale des salaires et un manque de transparence la part du ministère des Finances dans l'établissement des listes des agents de la Fonction publiques. »
La plate-forme syndicale a fait savoir qu'elle porterait plainte. Pour elle, il s'agit d'une « faute administrative grave » de la part des ministères concernés. RFI