DÉLINQUANCE Selon plusieurs voix, le problème de la délinquance dans les quartiers Nord est un problème sociétal… Un jeune homme de 24 an...
DÉLINQUANCE Selon plusieurs voix, le problème de la délinquance dans les quartiers Nord est un problème sociétal…
Un jeune homme de 24 ans a été tué dans la nuit de samedi à dimanche dans la cité Felix Pyat à Marseille. Il était connu pour des infractions liées aux stupéfiants.
Le collectif « Trop jeune pour mourir » souhaite l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la délinquance dans les quartiers Nord.
Le député de ce secteur, Said Ahamada, va participer à une mission d’évaluation de la délinquance en France et souhaiterait la création d’un comité interministériel.
Pour le député, comme pour le collectif, la question de la délinquance est un problème sociétal, qui concerne aussi l’emploi, l’éducation, la famille, le logement ou les transports.
Treize homicides par balle, dont onze règlements de compte depuis le début de l’année à Marseille.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homme a été tué par balle dans la cité Felix-Pyat, dans le IIIe arrondissement de Marseille. L’homme de 24 ans a été touché par un moins cinq impacts de balle au niveau du thorax et de la tête. Il est mort dans la nuit des suites de ses blessures.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homme a été tué par balle dans la cité Felix-Pyat, dans le IIIe arrondissement de Marseille. L’homme de 24 ans a été touché par un moins cinq impacts de balle au niveau du thorax et de la tête. Il est mort dans la nuit des suites de ses blessures.
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Les enquêteurs sur la scène d'un homicide dans la cité des Lauriers à Marseille. — BERTRAND LANGLOIS / AFP |
Xavier Tarabeux, procureur de la République à Marseille a indiqué dimanche matin que « les éléments n’étaient pas réunis pour qualifier l’homicide de règlement de compte ». Mais la victime était connue des services de police pour des délits liés aux stupéfiants, il était sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une information judiciaire.
Enquête parlementaire
Face à ces morts à répétition, le collectif « Trop jeune pour mourir » souhaite l’ouverture d’une enquête parlementaire. « Nous souhaitons une approche plus large que des dispositifs très ciblés, comme le renfort de policiers, pour apporter une réponse institutionnelle sur les difficultés de sécurisation de certains quartiers », explique Hassan Hamou, qui préside le collectif.
Selon eux, il faut aborder la problématique de ces quartiers par des spectres plus larges que la seule délinquance :
« Il faut faire une évaluation précise de la situation, sur le logement social, sur la composition familiale dans ces quartiers, sur le nombre de familles monoparentales, sur la prise en charge des mineurs. »
Une vision que partage Saïd Ahamada, député LREM de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, qui englobe les quartiers Nord, dont il est issu. « L’enquête parlementaire ne peut pas se concentrer sur les règlements de compte puisqu’il y a déjà une enquête pénale ouverte. Elle doit se pencher sur la délinquance en général en l’abordant par différent biais », explique celui qui soutien l’initiative du collectif « Trop jeune pour mourir. »
« Tous les ministères doivent s’y mettre »
Il souhaite aller plus loin que de se satisfaire d’une politique uniquement répressive. « Je vais participer à une mission d’évaluation parlementaire sur la lutte contre la délinquance au niveau national, mais aussi plus précisément à Marseille. » Lui qui a grandi dans ces quartiers est convaincu que la délinquance qui s’y est installée est un phénomène sociétal dépassant le seul cadre du ministère de l’intérieur.
« Je proposerai la création d’un comité interministériel pour apporter des réponses à cette problématique. L’emploi, l’éducation, les transports, tous les ministères doivent s’y mettre. »
Par la création de ce comité, il espère également dépasser les querelles politiciennes. « Je ne veux pas qu’on dise " c’est la faute d’un tel ou d’un tel ". La situation est trop grave et préoccupante pour en faire un sujet de petite politique, le sujet doit dépasser les clivages », espère-t-il. Le député a déjà pu échanger avec le cabinet du Premier ministre Edouard Philippe à ce sujet, « qui a conscience du problème, reste la question de la méthode. » Saïd Ahamada espère, lui, qu’un plan de bataille sera effectif au 1er janvier prochain. Adrien Max ©20minutes.fr